Une piste de décollage d'un aéroport

Aéroport de Nantes : 2000 foyers ont pu insonoriser leur logement

By Erwan

Depuis 2004, l’aéroport Nantes-Atlantique a mis en place un dispositif d’aide à l’insonorisation des logements pour les riverains, afin de répondre aux problématiques de nuisances sonores liées au trafic aérien. En 20 ans, plus de 2000 foyers ont pu bénéficier de cette aide, une initiative qui s’inscrit dans une démarche de gestion des impacts environnementaux de l’aéroport.

Cet effort pour améliorer la qualité de vie des habitants des zones les plus touchées s’appuie sur un financement issu des compagnies aériennes, selon un principe équitable de « pollueur-payeur ».

Un programme indispensable pour les riverains

Les nuisances sonores, un enjeu majeur pour les riverains de l’aéroport de Nantes, ont poussé les autorités locales et aéroportuaires à instaurer un Plan de Gêne Sonore (PGS) dès 2004. Ce plan définit les zones où les riverains sont le plus affectés par les bruits d’avions. C’est dans ce cadre que s’est développée l’aide à l’insonorisation des logements, permettant à des milliers de foyers de Bouguenais, Rezé et d’autres communes environnantes d’améliorer leur confort quotidien.

Cette mesure est cruciale pour les riverains. Un habitant de Bouguenais témoigne :

« Avant les travaux, on ne pouvait pas ouvrir les fenêtres sans être dérangés toutes les quelques minutes par le bruit des avions. Maintenant, l’isolation phonique a vraiment changé notre quotidien. »

Cependant, malgré les aides, certains continuent de ressentir la gêne sonore, notamment ceux vivant en dehors des zones d’éligibilité ou ceux ayant des logements difficilement insonorisables.

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Financement : le principe du « pollueur-payeur »

Le financement de ces travaux d’insonorisation provient de la taxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA), une taxe collectée sur les compagnies aériennes utilisant l’aéroport Nantes-Atlantique. Selon le principe du « pollueur-payeur », ce sont les vols les plus bruyants ou opérant à des horaires critiques qui sont les plus taxés.

Cette taxe permet de financer les travaux d’insonorisation pour les foyers situés dans les zones du PGS, garantissant que les responsables des nuisances contribuent à la solution.

Depuis le début du programme, plus de 31,2 millions d’euros ont été alloués à ces travaux, un montant qui reflète l’ampleur des besoins des riverains. Les compagnies aériennes, soumises à cette taxe, participent donc indirectement à l’amélioration du cadre de vie des habitants, tout en poursuivant leurs activités à l’aéroport.

Les travaux éligibles et les critères d’accès

Pour bénéficier de cette aide à l’insonorisation, les logements doivent répondre à plusieurs critères. Tout d’abord, ils doivent être situés à l’intérieur du Plan de Gêne Sonore défini par l’aéroport, une carte des zones les plus touchées par le bruit des avions. Ensuite, les logements doivent avoir été construits ou avoir obtenu une autorisation de construction avant la date de publication de ce plan.

Les travaux couverts par cette aide sont variés et visent à améliorer le confort acoustique à l’intérieur des habitations :

  • Remplacement des fenêtres, portes-fenêtres et portes d’entrée pour des menuiseries plus isolantes ;
  • Amélioration des systèmes de ventilation pour éviter que les bruits ne pénètrent via les conduits d’air ;
  • Isolation des toitures, souvent une des premières sources d’entrée du bruit ;
  • Dans certains cas, isolation des murs pour une insonorisation maximale.
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Ces travaux, qui peuvent représenter un investissement important pour les foyers, sont en grande partie pris en charge par l’aide financière, ce qui en fait un programme largement plébiscité par les riverains.

Un impact concret sur la qualité de vie

Pour les foyers ayant bénéficié de ce dispositif, les améliorations sont réelles et significatives. Selon une enquête réalisée en 2023 auprès des bénéficiaires, 80 % des participants ont noté une réduction notable des nuisances sonores après l’insonorisation. Cette diminution du bruit a un impact direct sur la qualité de vie, en améliorant le sommeil, la tranquillité domestique et la possibilité de profiter de son logement sans être constamment perturbé par le trafic aérien.

Cependant, malgré ces avancées, certains riverains continuent de faire face à des problématiques. En effet, les logements situés en dehors des zones couvertes par le PGS, bien que proches de l’aéroport, ne sont pas éligibles à cette aide, ce qui laisse certains habitants encore exposés aux nuisances. De plus, le nombre croissant de vols et l’extension potentielle de l’aéroport de Nantes-Atlantique posent la question d’une future révision des zones couvertes par ce plan.

Un autre retour d’expérience vient d’un habitant de Rezé :

« Nous sommes heureux des travaux d’insonorisation réalisés chez nous, mais nous avons des voisins juste en dehors de la zone d’éligibilité, et ils subissent encore le bruit sans aide possible. Il faudrait peut-être élargir les zones. »

Vers une amélioration continue du programme d’insonorisation

Face à la demande croissante et aux retours positifs, l’aéroport de Nantes-Atlantique et les autorités locales envisagent de réviser régulièrement le Plan de Gêne Sonore, afin de l’adapter aux évolutions du trafic aérien. Une revalorisation des aides à l’insonorisation a déjà été mise en place en 2023, augmentant les montants alloués pour certains types de travaux et élargissant légèrement les critères d’éligibilité.

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Cette initiative est un exemple concret de la manière dont les aéroports peuvent gérer les nuisances qu’ils génèrent, tout en maintenant une activité économique essentielle. L’aéroport de Nantes-Atlantique a su s’adapter aux besoins des riverains, en leur proposant des solutions concrètes et efficaces pour limiter l’impact sonore. Cela démontre l’importance d’un dialogue permanent entre les autorités, les entreprises du secteur aérien et les communautés locales.

Tableau récapitulatif des aides à l’insonorisation

CritèreDétail
Période de mise en placeDepuis 2004
Nombre de foyers concernésPlus de 2000 foyers
Montant total des travaux31,2 millions d’euros
Source de financementTaxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA) selon le principe du « pollueur-payeur »
Types de travaux éligiblesFenêtres, portes, ventilation, isolation toiture et murs
Zones éligiblesPlan de Gêne Sonore (PGS) de l’aéroport Nantes-Atlantique

FAQ

Quels sont les critères pour bénéficier de l’aide à l’insonorisation ?

Pour bénéficier de cette aide, le logement doit se situer dans le Plan de Gêne Sonore de l’aéroport Nantes-Atlantique et avoir été construit avant la date de publication du PGS.

Quels types de travaux sont financés ?

Les travaux financés incluent le remplacement des fenêtres, des portes, l’amélioration de la ventilation et l’isolation des toitures et des murs, selon les besoins.

Combien de foyers ont déjà bénéficié de cette aide ?

Depuis 2004, plus de 2000 foyers ont pu bénéficier de ce dispositif d’insonorisation autour de l’aéroport Nantes-Atlantique.

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