Montoir-de-Bretagne et Nantes, les salariés de General Electric appellent à la grève le 14 novembre 2024

By Erwan

Le jeudi 14 novembre 2024 marque une nouvelle journée de mobilisation pour les salariés de General Electric à Montoir-de-Bretagne et Nantes. Un débrayage est organisé pour protester contre les suppressions de postes annoncées, dans un contexte de restructuration au sein de GE Vernova, la branche éolienne marine de General Electric. L’objectif : défendre les emplois menacés dans un secteur clé pour la transition énergétique.

Retour sur les motifs, modalités et enjeux de ce mouvement social.

Un mouvement contre les suppressions de postes chez General Electric

Le débrayage du 14 novembre 2024 intervient dans une période difficile pour les salariés de General Electric. Selon les syndicats, les suppressions de postes décidées par la direction suscitent une vive opposition au sein des employés, préoccupés par la pérennité de leur emploi dans le secteur de l’éolien marin, une industrie cruciale pour la transition énergétique en France. Les syndicats dénoncent non seulement les pertes d’emploi, mais aussi une stratégie industrielle jugée insuffisante et inadaptée aux ambitions environnementales.

Cette mobilisation s’inscrit dans la continuité d’une précédente action qui avait eu lieu le 17 octobre 2024 à Nantes, où des centaines de salariés avaient manifesté contre le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et l’absence d’une vision à long terme pour l’activité éolienne de General Electric. Ces événements mettent en lumière un mécontentement persistant parmi les salariés et un besoin urgent de mesures concrètes pour soutenir cette industrie stratégique.

« Nous demandons une stratégie claire et ambitieuse pour l’éolien marin, qui est une industrie d’avenir. Les suppressions de postes sont une réponse court-termiste et injuste pour ceux qui ont travaillé à bâtir cette filière », exprime un syndicaliste présent lors de la manifestation d’octobre.

Modalités de la mobilisation : rassemblements à Montoir-de-Bretagne et Nantes

Le mouvement de ce jeudi prend la forme d’un débrayage organisé à la mi-journée sur les sites de Montoir-de-Bretagne et Nantes. Les salariés sont appelés à se rassembler devant les sites afin de montrer leur détermination et d’attirer l’attention sur leur situation difficile. À Nantes, un rassemblement est également prévu devant la préfecture à 10h, une action symbolique visant à interpeller les autorités locales et nationales.

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Les modalités sont les suivantes :

  • Date : Jeudi 14 novembre 2024
  • Horaire : Débrayage prévu à la mi-journée
  • Lieux concernés :
    • Site de Montoir-de-Bretagne
    • Site de Nantes
  • Rassemblement : Préfecture de Nantes à 10h

Cette double mobilisation vise à démontrer l’ampleur de l’opposition aux projets de restructuration, tout en soulignant l’importance de l’éolien marin pour la région. Ce secteur représente non seulement un vivier d’emplois locaux, mais également une ressource vitale pour la transition énergétique de la France.

Un contexte social et économique tendu

Cette mobilisation des salariés de General Electric s’inscrit dans un contexte plus large de tensions au sein de l’entreprise. GE Vernova, la branche en charge de l’éolien marin, est en pleine restructuration, suscitant des inquiétudes sur l’avenir de cette activité en France. En outre, la direction de GE est accusée par les syndicats de ne pas avoir mis en place une stratégie industrielle durable, alors même que la demande en énergies renouvelables est croissante.

Selon France Info, les salariés craignent que cette restructuration ne conduise à un désengagement progressif de General Electric de la filière éolienne marine, ce qui pourrait menacer non seulement leur emploi, mais aussi l’avenir de la transition énergétique dans le pays. Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), en cours depuis plusieurs mois, continue de générer des critiques, notamment en raison du manque de concertation et de transparence dans les décisions.

Les syndicats rappellent que l’éolien marin est une filière d’avenir, soutenue par le gouvernement français dans le cadre de la transition énergétique. Cependant, les choix de la direction de General Electric risquent de compromettre cet objectif, selon les représentants syndicaux.

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Des témoignages de salariés en colère

De nombreux salariés expriment leur colère face à une situation qu’ils jugent injuste et préoccupante pour l’avenir de leur industrie. Le sentiment d’abandon est partagé par une majorité d’employés, comme en témoigne une ouvrière de Montoir-de-Bretagne :

« Nous avons tout donné pour faire de l’éolien marin une réussite. Aujourd’hui, nos efforts sont balayés d’un revers de main, sans même que l’on nous propose de solutions alternatives. »

Ce témoignage reflète l’inquiétude de nombreux salariés qui voient leurs années d’investissement dans cette industrie mises en péril par des décisions prises à l’échelle mondiale, mais aux conséquences locales très concrètes. Le désarroi est d’autant plus grand que l’industrie éolienne marine est perçue comme une chance unique pour la transition énergétique et pour la région, avec ses emplois qualifiés et ses savoir-faire.

Les enjeux de la mobilisation : un appel pour l’avenir de l’éolien marin

Les salariés de General Electric et leurs syndicats appellent ainsi la direction de l’entreprise, mais aussi les pouvoirs publics, à prendre des mesures urgentes pour garantir la pérennité de l’activité éolienne en France. Cette filière est stratégique pour la transition énergétique du pays et pour l’économie de la région Pays de la Loire, où les emplois industriels sont cruciaux pour le tissu social et économique.

Les syndicats mettent en avant plusieurs revendications :

  • Maintien des emplois et des compétences locales dans l’éolien marin
  • Établissement d’une stratégie industrielle claire pour garantir la pérennité de la filière
  • Concertation avec les salariés et les autorités locales pour un plan de développement adapté aux besoins régionaux
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Les travailleurs rappellent que l’éolien marin est un secteur en pleine expansion, notamment en Europe, où de nombreux pays investissent massivement dans cette technologie. Selon la CGT 44, la France ne doit pas prendre de retard en matière d’énergie renouvelable, sous peine de rater une opportunité majeure pour son industrie et son économie.

Le mouvement social : un signal d’alarme pour l’industrie

Le débrayage du 14 novembre 2024 à Montoir-de-Bretagne et Nantes représente un cri d’alerte pour l’industrie de l’éolien marin en France. Cette mobilisation met en lumière les attentes des salariés de General Electric, qui réclament un avenir pour leur industrie, dans une période de transition énergétique où le pays a besoin de renforcer ses capacités de production d’énergies renouvelables.

Les questions soulevées par les employés de General Electric touchent à des enjeux stratégiques : comment garantir l’avenir d’une industrie verte en France ? Quelle place accorder à l’éolien dans le mix énergétique ? Comment protéger les emplois industriels dans un secteur en pleine mutation ?

En défendant leurs emplois, les salariés de General Electric défendent aussi un modèle de développement industriel basé sur la transition énergétique. Cette mobilisation, bien plus qu’une simple grève, incarne les espoirs et les inquiétudes de milliers de travailleurs engagés dans la transformation de leur secteur.

Et vous, que pensez-vous de cette mobilisation ? Partagez votre avis dans les commentaires.

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