La Journée internationale de lutte contre les violences faites aux travailleuses du sexe, célébrée chaque 17 décembre, est née en 2003 sous l’impulsion d’Annie Sprinkle et du Sex Workers Outreach Project USA. Cette journée rend hommage aux travailleuses du sexe victimes de violences et milite pour leur sécurité.
L’objectif est clair : dénoncer les agressions souvent ignorées dont elles sont victimes et appeler à des changements profonds, notamment législatifs, pour garantir leurs droits fondamentaux.
Les origines méconnues de cette journée mondiale
La création de cette journée est indissociable des crimes perpétrés par Gary Ridgway, surnommé le « Green River Killer », qui a assassiné de nombreuses travailleuses du sexe aux États-Unis. Ces tragédies ont inspiré un mouvement mondial visant à protéger les personnes travaillant dans ce secteur souvent marginalisé. Aujourd’hui, cette journée permet de réfléchir à la double peine que subissent ces femmes : la violence directe et la stigmatisation sociale.
Chiffres alarmants des violences envers les travailleuses du sexe
Voici quelques données essentielles sur la situation actuelle des travailleuses du sexe dans le monde :
Type de violence | Pourcentage estimé |
---|---|
Agressions physiques | 55 % |
Agressions verbales | 72 % |
Harcèlement institutionnel | 40 % |
Meurtres ciblés | 20 % |
Mobilisation mondiale : entre mémoire et revendication
Des rassemblements pour briser le silence
À travers le monde, des marches, vigiles et événements militants ont lieu le 17 décembre. Ces actions honorent la mémoire des victimes tout en dénonçant les violences et discriminations systémiques. Par exemple, à Paris, des collectifs tels que Cabiria organisent des marches éclairées par des parapluies rouges, symbole de résistance.
Actions concrètes pour une meilleure protection
Les organisations comme Grisélidis ou Le Projet Jasmine encouragent des réformes visant à décriminaliser le travail du sexe et à offrir des cadres juridiques sécurisés. Des campagnes sensibilisent également les élus et l’opinion publique sur la nécessité d’un changement de paradigme.
« Chaque action militante rapproche un peu plus ces femmes d’une sécurité véritable. »
Annie Leblanc, directrice de Grisélidis
L’impact de la stigmatisation sociale et des lois répressives
La violence envers les travailleuses du sexe est souvent exacerbée par la stigmatisation sociale. En criminalisant leur activité, certaines lois isolent ces femmes, les rendant encore plus vulnérables. Par ailleurs, des facteurs comme le racisme ou la transphobie augmentent le risque de violences ciblées.
- Les travailleuses du sexe autochtones ou racialisées sont sur-représentées parmi les victimes.
- Les femmes transgenres travaillant dans ce secteur subissent des taux de violence bien plus élevés.
Ces réalités ont été aggravées par la pandémie de COVID-19, qui a limité l’accès à des espaces de travail sécurisés et privé bon nombre de protections sociales essentielles.
Symbole de résilience : le parapluie rouge
Adopté en 2001 lors de la conférence de Venise, le parapluie rouge est devenu l’emblème des droits des travailleurs du sexe. Porté lors des manifestations, il symbolise à la fois la protection et la solidarité internationale.
« Sous chaque parapluie rouge, il y a un message d’espoir et de justice. »
Julien Morel, activiste international
Quelques questions sur la journée du 17 décembre
Pourquoi le 17 décembre est-il une date clé ?
Cette date a été choisie pour commémorer les victimes des crimes de Gary Ridgway et sensibiliser à la violence spécifique vécue par les travailleuses du sexe.
Quelles sont les organisations impliquées dans cette journée ?
Des associations telles que Cabiria, Grisélidis ou encore le Sex Workers Outreach Project USA sont en première ligne pour organiser des vigiles et promouvoir des réformes législatives.
Comment participer aux initiatives du 17 décembre ?
Vous pouvez rejoindre les marches locales, partager des informations sur les réseaux sociaux ou soutenir financièrement des associations militantes.
Votre voix compte. Participez aux événements, partagez cet article et engagez-vous auprès des associations locales. Laissez un commentaire ci-dessous : comment percevez-vous ces problématiques ? Quels changements souhaiteriez-vous voir ?