Grève des taxis 2 décembre 2024 : opérations escargots dans plusieurs villes. Et à Nantes ?

By Erwan

Les taxis français sont en colère. Ce lundi 2 décembre 2024, des opérations escargots ont été lancées dans plusieurs villes pour protester contre une nouvelle convention de l’Assurance maladie, qui devrait entrer en vigueur dès janvier 2025. Si les grandes métropoles comme Lyon, Marseille ou Paris sont en effervescence, une question demeure : qu’en est-il de Nantes et des Pays de la Loire ?

Une mobilisation nationale contre la convention de l’Assurance maladie

Pourquoi les taxis sont-ils en grève ?

Les chauffeurs de taxi s’opposent à une réforme de la convention avec l’Assurance maladie, qui menace selon eux leur viabilité économique. En cause : des réductions de tarifs pour les trajets médicaux, une activité essentielle pour nombre d’entre eux, particulièrement en milieu rural.

« Cette convention, c’est notre mort annoncée », explique un chauffeur marseillais mobilisé près du péage de Lançon-de-Provence. « On travaille déjà à des marges très faibles. Avec cette réforme, certains n’auront plus les moyens de continuer. »

Les villes sous pression

Selon plusieurs sources, des actions ont été organisées dans des zones stratégiques :

  • À Lyon, entre 2 000 et 3 000 taxis bloquent des axes majeurs dès 5h du matin, notamment le rond-point du Valvert et le nœud des Îles.
  • À Marseille, les rassemblements se concentrent autour des centres commerciaux avant de converger vers l’autoroute A7.
  • À Paris, bien que les opérations escargots soient rares, une mobilisation importante est attendue devant l’Assemblée nationale mardi.
  • Des actions similaires ont été signalées dans une trentaine de départements, perturbant les axes routiers et ralentissant le trafic.
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Grève de taxis, qu’en est-il de Nantes ?

Une mobilisation discrète mais en réflexion

Pour l’instant, aucune opération d’envergure n’a été signalée à Nantes. Toutefois, des représentants syndicaux locaux confirment leur solidarité avec le mouvement national. Selon plusieurs chauffeurs nantais interrogés, un rassemblement pourrait être envisagé dans les prochains jours si les négociations avec l’Assurance maladie échouent.

Un chauffeur nantais, sous couvert d’anonymat, nous a confié :

« À Nantes, on est moins nombreux, mais les problèmes sont les mêmes. Si ça continue, on rejoindra les mobilisations nationales. »

Nantes, une ville stratégique pour les transports

La ville, avec son pôle médical important et son réseau routier dense, pourrait rapidement devenir un point chaud si les taxis décidaient de bloquer certains axes. Les zones les plus exposées seraient :

  • Le périphérique nord, notamment à proximité du pont de Cheviré.
  • Les abords du CHU de Nantes, un point névralgique pour les trajets médicaux.
  • La gare et l’aéroport de Nantes-Atlantique, des zones sensibles pour le transport de voyageurs.

Impacts de la mobilisation sur les usagers

La grève des taxis pourrait entraîner des perturbations majeures pour les particuliers et les professionnels, en particulier ceux ayant recours aux transports médicaux. Les conséquences pourraient inclure :

  • Des retards pour les rendez-vous médicaux, notamment en oncologie ou en dialyse.
  • Une augmentation de la demande pour les VTC et les transports en commun, déjà saturés.
  • Une perte de revenus pour les chauffeurs de taxi qui ne participent pas à la grève, mais subissent les blocages.

Des alternatives limitées

Pour les usagers, les options se réduisent drastiquement pendant ces mobilisations. Parmi les solutions envisageables :

  • Privilégier les transports en commun comme le tram ou le bus.
  • Utiliser des plateformes de covoiturage.
  • Reporter, si possible, les déplacements non essentiels.
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Cependant, ces alternatives ne suffisent pas toujours à répondre à l’urgence des trajets médicaux.

Une réponse des autorités qui tarde

Face à la montée de la colère, le gouvernement peine à rassurer les chauffeurs. La ministre des Transports, en déplacement à Lyon ce lundi, a affirmé travailler sur des amendements à la convention, mais aucun calendrier clair n’a été annoncé.

En parallèle, certains préfets ont pris des mesures de sécurité, notamment en interdisant les rassemblements aux abords des axes sensibles. À Lyon, des déviations ont été mises en place pour limiter l’impact des blocages.

Une issue encore incertaine

Le bras de fer entre taxis et gouvernement ne semble pas près de se résoudre. Si Nantes reste pour l’instant en retrait, la mobilisation pourrait s’intensifier à l’échelle nationale. La solidarité entre chauffeurs de taxi reste forte, et d’autres actions ne sont pas exclues dans les prochains jours.

VilleNombre de taxis mobilisésActions principalesImpact attendu
Lyon2 000 à 3 000Opérations escargots sur les grands axesTrafic très perturbé
Marseille1 000+Convergence vers l’autoroute A7Délais importants sur les trajets
ParisInconnuRassemblement devant l’AssembléeImpact localisé
NantesEn réflexionPossible blocage autour du CHUImpact limité, mais potentiellement croissant

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