Le Vendée Globe 2024 est marqué par un nouvel épisode dramatique. Sébastien Simon, brillant skipper du voilier Groupe Dubreuil, a subi une avarie majeure au niveau de son foil tribord. Alors qu’il occupait une prometteuse deuxième place, cet incident vient sérieusement compromettre ses ambitions de victoire.
Une nuit cauchemardesque pour Sébastien Simon
Dans la nuit du 7 au 8 décembre, alors que Simon naviguait entre les îles Kerguelen et l’Australie, un événement brutal l’a réveillé. Son bateau s’est brutalement incliné, perturbant la stabilité à laquelle il était habitué. Réagissant immédiatement, le skipper a rapidement compris l’origine du problème : le foil tribord s’était rompu. Cet appendice essentiel permet au bateau de se soulever hors de l’eau, réduisant ainsi la traînée et augmentant la vitesse.
Selon Libération (source [4]), Sébastien Simon a déclaré avec une pointe de frustration maîtrisée :
« La course n’est pas finie, je vais aller au bout. »
Pourtant, cette avarie est d’autant plus cruelle que le skipper avait effectué un début de course exemplaire, notamment en battant le record de distance parcourue en 24 heures avec 615,33 milles nautiques le 27 novembre dernier (source [4]).
L’impact sur la compétition et le classement
Dimanche à 15 heures, malgré son avarie, Sébastien Simon comptait un retard de 250 milles nautiques (environ 400 kilomètres) sur le leader, Charlie Dalin à bord de Macif (source [7]). Ce retard, bien qu’encore surmontable, risque de se creuser davantage en raison de la perte de performance due à la casse du foil.
Les spécialistes s’accordent à dire que cette avarie entraînera une réduction significative de la vitesse du voilier de Simon. Selon Europe 1 (source [3]), il sera difficile pour le skipper de rivaliser avec les bateaux en parfait état sur les longs bords de glisse qui caractérisent l’Océan Austral.
La navigation dans cette partie du globe exige des performances optimales, et la moindre défaillance technique peut transformer une bataille pour la victoire en une lutte pour terminer la course.
Une course pleine de résilience pour le skipper nantais
Sébastien Simon n’en est pas à son premier coup dur. Lors du Vendée Globe 2020/2021, il avait dû abandonner après avoir heurté un objet flottant non identifié, une mésaventure qui reste encore dans toutes les mémoires (source [3]). Cette fois-ci, malgré une avarie majeure, Simon a choisi de poursuivre l’aventure, un signe de résilience et de détermination qui force le respect.
Retour d’expérience : une résilience nécessaire
Les skippers du Vendée Globe sont souvent confrontés à des situations critiques. Thomas Ruyant, un ancien concurrent, avait vécu une avarie similaire en 2016 lorsqu’il avait subi une cassure majeure sur sa coque. Pourtant, il avait réussi à ramener son bateau au port en un seul morceau. Pour Ruyant, ces épreuves font partie intégrante du mythe du Vendée Globe :
« C’est dans l’adversité que l’on découvre le vrai caractère d’un skipper. Abandonner n’est jamais une décision facile. »
Témoignage de soutien des fans
Les fans de Simon n’ont pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux. Marie, une fervente supportrice, a partagé son admiration :
« Sébastien est un battant. Il nous prouve encore une fois qu’il ne lâchera rien. On est avec lui jusqu’au bout ! »
Pourquoi cette avarie est si pénalisante ?
Un foil endommagé, c’est comme courir un marathon avec une jambe immobilisée. En effet, les foils permettent aux bateaux de « voler » au-dessus de l’eau, réduisant considérablement la surface immergée. En l’absence d’un foil fonctionnel :
- Le bateau reste plus longtemps en contact avec l’eau.
- La traînée augmente, réduisant la vitesse moyenne.
- Sur les longs bords de glisse de l’Océan Austral, l’écart se creuse rapidement.
Selon Francetvinfo (source [8]), l’importance des foils a radicalement transformé le Vendée Globe moderne. Sans cet appendice, la bataille contre des skippers comme Charlie Dalin ou Jérémie Beyou devient presque impossible.
Une quête de solutions techniques
La question se pose désormais : peut-on réparer un foil en pleine mer ? Les réparations en solitaire à bord d’un voilier de course sont extrêmement complexes. Toutefois, les skippers sont entraînés à gérer des situations extrêmes. Ils disposent souvent de matériaux composites et de résines pour des réparations d’urgence.
Malheureusement, une réparation complète du foil en pleine mer est pratiquement irréalisable. Simon devra donc composer avec ce handicap pour le reste de la course, en adaptant sa stratégie de navigation :
- Minimiser les allures portantes où le foil est le plus sollicité.
- Maximiser les trajectoires rectilignes pour éviter de perdre de la vitesse en manœuvre.
- Préserver le matériel restant pour éviter d’autres avaries.
Une épreuve humaine et sportive hors norme
Le Vendée Globe est une course qui teste les limites physiques et mentales des skippers. Les avaries font partie intégrante du défi, et la capacité à les surmonter définit souvent le véritable héros de cette épopée maritime. Selon Dicodusport (source [1]), la course reste imprévisible jusqu’à la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonne.
L’avarie de Sébastien Simon est un rappel brutal que le Vendée Globe est avant tout une aventure humaine, où la victoire se mesure parfois simplement au courage d’aller jusqu’au bout.