La grève du jeudi 12 décembre 2024 à Nantes a rassemblé 1 300 manifestants suite à l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires de Loire-Atlantique. Cette mobilisation, bien que moins massive que la semaine précédente, illustre une tension sociale persistante dans les services publics et les secteurs industriels. Retour sur une journée marquée par des revendications claires et des perturbations notables.
Contexte de la mobilisation des syndicats
Cette grève s’inscrit dans une série de manifestations qui agitent la Loire-Atlantique depuis plusieurs semaines. Une semaine auparavant, 8 000 personnes avaient défilé à Nantes pour protester contre la dégradation des services publics.
Les syndicats pointent du doigt plusieurs problèmes majeurs : fermetures de sites industriels, réformes des retraites et conditions de travail dans le secteur public. La mobilisation du 12 décembre vise à maintenir la pression sur le gouvernement et à faire entendre des revendications sociales et économiques urgentes.
« La mobilisation doit rester constante pour protéger nos emplois et nos droits sociaux », affirme un représentant de la CGT 44.
Déroulement de la journée de mobilisation du 12 décembre 2024
Le 12 décembre, les manifestants se sont réunis en plusieurs points stratégiques de Nantes. Les temps forts de la journée ont été les suivants :
- 6h00 : Rassemblement devant l’usine Saunier Duval, touchée par un plan social mettant en péril des centaines d’emplois.
- 10h30 : La manifestation principale a débuté à la préfecture, où des slogans en faveur des services publics et contre les licenciements ont résonné.
- 14h00 : Mobilisation des personnels de santé devant le CHU de Nantes, réclamant des moyens supplémentaires pour l’hôpital public.
Les manifestants ont parcouru les rues du centre-ville, bloquant temporairement plusieurs axes majeurs. Des slogans tels que « Pas de profit sur nos droits » et « Les services publics, c’est notre bien commun » ont marqué la marche.
Les principales revendications des manifestants
Les syndicats à l’origine de cette mobilisation ont mis en avant plusieurs revendications clés. Parmi elles, on retrouve :
- Une politique industrielle à la hauteur des enjeux écologiques et sociaux.
- La défense des services publics, notamment dans l’éducation, la santé et le transport.
- L’arrêt des subventions publiques aux entreprises privées sans contrepartie sociale.
- L’augmentation des salaires et des pensions pour faire face à l’inflation croissante.
- L’abrogation de la réforme des retraites, jugée injuste et pénalisante pour les travailleurs.
Selon la FSU 44, « La dégradation des conditions de travail est devenue intolérable, il est urgent d’agir. »
Impacts sur la ville de Nantes
Cette grève a eu des répercussions notables sur le quotidien des Nantais. Plusieurs secteurs ont été perturbés :
- Écoles : De nombreuses fermetures ou perturbations dans les services périscolaires ont été signalées.
- Transports : Les lignes de bus et de tramways ont subi des modifications entre 10h00 et 13h30.
- Trains : Le trafic des TER a été légèrement impacté, avec 9 trains sur 10 en circulation.
La mobilité urbaine a été fortement ralentie pendant les heures de pointe, compliquant les déplacements des usagers.
Une mobilisation qui s’étend à toute la Loire-Atlantique
Nantes n’a pas été la seule ville concernée par la mobilisation. D’autres rassemblements ont eu lieu à Saint-Nazaire, Ancenis, Châteaubriant et Clisson. Cette unité syndicale démontre une volonté collective de lutter contre les réformes jugées néfastes.
Villes | Nombre de manifestants |
---|---|
Nantes | 1 300 |
Saint-Nazaire | 800 |
Ancenis | 200 |
Châteaubriant | 150 |
Clisson | 100 |
Selon Ouest-France, « Cette mobilisation s’inscrit dans une dynamique nationale qui vise à défendre les droits sociaux face à des politiques de restriction. »
Le témoignage des manifestants
Les participants à la grève ont exprimé un profond sentiment de ras-le-bol. Jean-Marc, ouvrier chez Saunier Duval, témoigne :
« On nous demande de produire toujours plus, mais nos droits régressent. Cette grève est notre seul moyen de nous faire entendre. »
Des salariés du secteur de la santé et de l’éducation ont également pris la parole pour dénoncer le manque de moyens et de reconnaissance.
Les syndicats prévoient d’autres actions si leurs revendications ne sont pas prises en compte. La mobilisation du 12 décembre pourrait ainsi marquer le début d’une série de mouvements sociaux en 2025.
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