L’année 2025 marque un tournant important pour les tickets-restaurant en France. À compter du 1er janvier, leur utilisation sera réformée pour revenir aux règles initiales. Ces changements visent à recentrer leur usage sur l’objectif principal : permettre aux salariés de s’offrir des repas prêts à consommer pendant leur pause déjeuner.
Les produits éligibles aux tickets-restaurant
Les tickets-restaurant serviront exclusivement à l’achat de produits alimentaires directement consommables. Cette réforme met fin à l’élargissement des critères d’éligibilité introduit temporairement en 2022. Les produits suivants restent acceptés :
- Plats préparés, frais ou surgelés.
- Sandwichs et salades, prêts à manger.
- Fruits et légumes prêts à consommer, comme les barquettes de fruits découpés.
- Produits de boulangerie, incluant pain, viennoiseries et pâtisseries.
- Produits laitiers individuels, tels que yaourts ou desserts lactés.
- Produits traiteur, comme quiches, pizzas et soupes prêtes à réchauffer.
- Poissons transformés, par exemple surimis, nems ou nuggets.
Selon le ministère de l’Économie, ces catégories garantissent un usage conforme à l’objectif de soutenir les repas rapides et équilibrés pour les salariés.
Quels produits deviennent non éligibles ?
La réforme interdit désormais l’achat de produits nécessitant une préparation. Voici les principales catégories exclues :
- Les pâtes, riz et autres féculents crus.
- Les conserves, incluant légumes, sauces et plats non prêts.
- Les viandes et poissons frais, destinés à être cuisinés.
- Les œufs, souvent utilisés comme ingrédients de cuisine.
- Les produits d’épicerie sèche, comme farines, sucre ou café.
- Les matières grasses, telles que beurre et huiles alimentaires.
Ces exclusions visent à limiter les achats aux besoins alimentaires immédiats. Ainsi, les courses pour des repas à cuisiner ne pourront plus être financées par ces titres.
Montant autorisé et adaptations techniques
Un autre changement clé concerne le plafond d’utilisation quotidien, qui sera réduit de 25 à 19 euros. Ce retour au plafond historique simplifie le cadre réglementaire pour les entreprises et les restaurateurs.
Une adaptation des supermarchés
Les distributeurs devront mettre à jour leurs systèmes de paiement pour s’assurer que les articles non éligibles soient bloqués automatiquement. Cela impliquera :
- Une reprogrammation des caisses pour différencier les produits éligibles.
- Une sensibilisation des clients sur les nouvelles limitations.
Certains supermarchés, comme Carrefour ou Leclerc, ont déjà annoncé des ajustements pour garantir une transition fluide dès janvier.
« Nous espérons que cette réforme ramènera les salariés dans les restaurants, comme c’était le cas avant 2022. »
— Témoignage d’un restaurateur parisien.
Retour aux fondamentaux : des repas de qualité au travail
L’objectif de ces modifications est clair : renforcer l’accès à des repas de qualité pour les employés durant leur pause déjeuner. Cette recentralisation est saluée par les restaurateurs, qui ont vu une baisse de fréquentation depuis que les tickets sont massivement utilisés pour des courses en grande surface.
Des avantages attendus pour les restaurateurs
Avec la fin de l’utilisation élargie en supermarchés, les professionnels de la restauration espèrent :
- Une hausse de leur clientèle pendant les pauses déjeuner.
- Une relance économique pour les établissements en centre-ville.
L’expérience des salariés
Certains salariés regrettent toutefois cette réduction des possibilités d’usage. Selon un sondage, 38 % des utilisateurs préféraient la flexibilité offerte depuis 2022. Pour beaucoup, les courses en supermarché représentaient une solution économique face à l’inflation.
Tableau récapitulatif des produits éligibles et non éligibles
| Catégorie | Produits éligibles | Produits non éligibles |
|---|---|---|
| Plats préparés | Plats frais ou surgelés | Conserves et sauces |
| Légumes | Fruits et légumes prêts à consommer | Légumes crus ou non transformés |
| Produits laitiers | Yaourts et desserts lactés | Lait en bouteille |
| Poissons | Surimis, nems, nuggets | Poissons frais |
| Épicerie | Pain, viennoiseries | Pâtes, riz, huile, matières grasses |
Une réforme qui suscite débat
Si cette réforme vise à rétablir les usages initiaux des tickets-restaurant, elle ne fait pas l’unanimité. Les avis sont partagés entre satisfaction des restaurateurs et frustration des salariés.
Et vous, que pensez-vous de ces changements ? Partagez votre expérience en commentaire !