parking devant la piste d'un aéroport avec avions

Aéroport de Nantes, deux pilotes avaient raté leur atterrissage, la BEa donne ses conclusions

By Erwan

Le 1er octobre 2022, un Boeing 737-800 de Transavia a subi un atterrissage raté à Nantes-Atlantique. Le BEA révèle des erreurs humaines et des défaillances techniques.

Un incident qui soulève des questions sur la sécurité aérienne

Le 1er octobre 2022, un Boeing 737-800 de la compagnie Transavia a vécu un épisode critique lors de son atterrissage à l’aéroport de Nantes-Atlantique. En provenance de Djerba avec 165 passagers et 6 membres d’équipage, l’appareil a effectué un atterrissage dur suivi d’un rebond, occasionnant des dégâts significatifs. L’événement, survenu à 11h05, a conduit à une enquête approfondie du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA). Les conclusions publiées récemment pointent plusieurs facteurs déterminants.

Une série d’erreurs et de défaillances techniques

Le BEA a identifié plusieurs points critiques ayant contribué à cet incident :

  • Un atterrissage mal maîtrisé : L’arrondi, cette phase essentielle de l’atterrissage où l’avion est stabilisé avant le toucher, a été effectué tardivement. Cela a entraîné un contact dur avec la piste et un rebond significatif.
  • Défaillance des pneus avant : Les deux pneus du train d’atterrissage avant ont éclaté lors du premier contact. Leur éjection a accentué les dégâts structurels.
  • Dommages mécaniques étendus : Les jantes du train d’atterrissage avant se sont rompues, provoquant l’éjection de leurs rebords. Le caisson de ce train a également subi une déformation importante, compromettant sa résistance.
  • Impacts sur la cellule et les moteurs : L’avion présentait plusieurs traces d’impacts, rendant nécessaire une inspection approfondie avant sa remise en service.
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Ces éléments démontrent combien chaque phase d’un vol, notamment l’atterrissage, est critique pour la sécurité.

Une formation sous pression : un facteur humain à considérer

Selon le rapport du BEA, ce vol faisait partie d’une session d’instruction. Le copilote, responsable des commandes (PF – Pilot Flying), reprenait ses fonctions après une longue période d’inactivité. L’instructeur, occupant le poste de commandant de bord, avait pourtant validé les compétences du copilote lors des exercices précédents, notant une gestion correcte de l’énergie et un bon pilotage manuel.

Témoignage clé :

« Le copilote a montré une maîtrise adéquate lors des vols d’entraînement précédents, mais cet incident illustre l’importance d’une vigilance constante lors des phases critiques. » – Rapport du BEA.

Cet accident met en lumière les défis liés à la reprise d’activité des pilotes après une interruption prolongée, un phénomène courant dans le secteur aérien post-COVID-19.

Enjeux et enseignements : garantir la sécurité des vols

Cet événement soulève plusieurs questions sur la sécurité opérationnelle :

  1. Le rôle des simulateurs : La formation sur simulateur peut-elle couvrir efficacement toutes les situations imprévues ?
  2. La vigilance des instructeurs : Comment renforcer les protocoles pour détecter et anticiper les erreurs humaines lors de vols de formation ?
  3. Maintenance préventive : Les incidents mécaniques, comme l’éclatement des pneus, nécessitent une surveillance accrue des équipements critiques.

Selon un expert en aviation cité dans Ouest-France, l’explosion des pneus pourrait aussi révéler un problème sous-jacent dans la gestion des pressions ou la maintenance des trains d’atterrissage.

Vers des améliorations : les recommandations du BEA

Le BEA a émis plusieurs recommandations pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise. Ces propositions incluent :

  • Renforcement des formations en simulateur, en intégrant davantage de scénarios imprévus liés à l’atterrissage.
  • Encadrement renforcé des vols d’instruction, avec des critères de reprise plus exigeants pour les pilotes après une longue pause.
  • Inspection accrue des équipements critiques, notamment les trains d’atterrissage et les pneus.
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Retour d’expérience :

Une compagnie aérienne concurrente, après un incident similaire en 2020, a instauré un programme rigoureux de remise à niveau des pilotes avec des simulateurs dotés de données en temps réel. Les résultats ont montré une baisse significative des incidents liés aux erreurs humaines.

L’importance d’un dialogue entre tous les acteurs

Cet incident rappelle que la sécurité aérienne repose sur une collaboration étroite entre les pilotes, les instructeurs, les mécaniciens et les autorités aériennes. Les retours d’expériences et les analyses techniques, comme celles du BEA, sont essentiels pour prévenir des accidents potentiellement plus graves.

Et vous, quelles mesures trouvez-vous prioritaires pour renforcer la sécurité des vols ? Partagez vos réflexions dans les commentaires !

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