Nantes, passoires thermiques interdites à la location : l’immobilier risque d’être perturbé en 2025

By Erwan

L’entrée en vigueur, le 1er janvier 2025, de l’interdiction de louer des logements classés G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) marque un tournant décisif pour le marché immobilier nantais. Issue de la loi Climat & Résilience, cette mesure vise à réduire la précarité énergétique tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique. Mais ses implications pour les propriétaires et les locataires sont considérables, d’autant que Nantes, malgré une situation moins critique que la moyenne nationale, n’est pas épargnée.

Pourquoi cette interdiction est-elle essentielle pour Nantes ?

Selon des estimations récentes, environ 8,8 % des logements nantais sont classés F et G, en deçà de la moyenne nationale de 14,8 %. Pourtant, ce chiffre reste préoccupant. La loi cherche à répondre à plusieurs objectifs :

  1. Réduction des émissions de gaz à effet de serre : Les bâtiments sont responsables de 25 % des émissions nationales. Les passoires thermiques y contribuent fortement.
  2. Amélioration des conditions de vie des locataires : Les foyers habitant des logements mal isolés dépensent souvent des sommes disproportionnées pour se chauffer.
  3. Valorisation du patrimoine immobilier : À long terme, les logements rénovés gagnent en valeur, améliorant ainsi l’attractivité du parc locatif.
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Comme le souligne un rapport publié par le ministère de la Transition écologique, la transition énergétique du parc immobilier est incontournable pour atteindre les objectifs climatiques nationaux.

Les défis pour le marché immobilier nantais

Une réduction de l’offre locative

L’un des impacts majeurs concerne les propriétaires dont les biens sont classés G. Ils devront choisir entre plusieurs options :

  • Réaliser des travaux de rénovation énergétique, souvent coûteux et techniques.
  • Retirer leurs biens du marché locatif, réduisant ainsi l’offre.
  • Vendre, souvent à des prix décotés, ce qui pourrait inonder le marché de biens peu compétitifs.

Selon une analyse d’un cabinet nantais, ces choix pourraient pousser jusqu’à 10 % des propriétaires locaux à retirer leurs biens, affectant particulièrement les petites surfaces souvent occupées par des étudiants ou des jeunes actifs.

Une hausse potentielle des loyers

La diminution de l’offre, combinée aux coûts engagés pour les rénovations, risque de faire grimper les loyers des logements conformes. Dans un contexte où le pouvoir d’achat est déjà sous pression, cette situation pourrait accentuer les tensions entre bailleurs et locataires.

« À Nantes, les logements rénovés se louent aujourd’hui 20 % plus cher en moyenne, une tendance qui risque de s’accentuer en 2025 », affirme un agent immobilier local.

Des opportunités à saisir pour les acteurs de l’immobilier

Un marché de la rénovation en plein essor

Les artisans spécialisés en rénovation énergétique et les entreprises locales sont les premiers bénéficiaires de cette mesure. Isolation des murs, remplacement des fenêtres, ou encore installation de systèmes de chauffage performants : les travaux à réaliser sont nombreux. Selon l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), des aides comme MaPrimeRénov’ couvrent une partie des coûts, mais restent souvent insuffisantes pour certains propriétaires modestes.

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Voici les travaux les plus demandés à Nantes :

  • Isolation des combles et des murs extérieurs.
  • Installation de chaudières à haut rendement ou de pompes à chaleur.
  • Pose de fenêtres à double vitrage.

Témoignage d’un propriétaire nantais

  • « J’ai investi dans l’isolation complète de mon logement pour 20 000 €. Avec les aides, j’ai réduit ce coût de 35 %, mais cela reste un investissement lourd. »*

Vers une valorisation du patrimoine

Si cette contrainte peut paraître lourde à court terme, elle constitue une opportunité pour les propriétaires. Les logements rénovés gagnent en attractivité et en valeur, tant sur le marché locatif que sur celui de la vente.

Un retour d’expérience partagé par un bailleur nantais montre que son appartement, après rénovation, a vu sa valeur locative augmenter de 15 % tout en réduisant les charges énergétiques de ses locataires.

FAQ sur les passoires thermiques à Nantes

Qu’est-ce qu’un logement classé G au DPE ?

Un logement classé G est celui ayant une consommation énergétique supérieure à 450 kWh/m²/an. Ces logements sont considérés comme les moins performants énergétiquement.

Quelles aides pour rénover un logement à Nantes ?

Les propriétaires peuvent bénéficier de dispositifs tels que MaPrimeRénov’, des subventions locales, ou encore des prêts à taux zéro pour financer les travaux.

Quel est l’impact pour les locataires ?

Les locataires bénéficieront de logements mieux isolés, réduisant ainsi leurs charges énergétiques. Cependant, ils pourraient aussi faire face à une augmentation des loyers.

Le défi du changement pour Nantes

Malgré les nombreux défis, l’interdiction des passoires thermiques marque une étape nécessaire vers un marché immobilier plus durable et inclusif. Nantes, avec son parc immobilier diversifié, devra rapidement s’adapter à ces nouvelles exigences. Cette transition pourrait devenir un levier pour promouvoir des logements de qualité et un mode de vie plus respectueux de l’environnement.

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Et vous, qu’en pensez-vous ? Ces mesures sont-elles une avancée ou un frein pour l’immobilier nantais ? Partagez vos avis en commentaire !

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