Alors que les 13 premiers skippers ont déjà franchi la ligne d’arrivée, la course continue pour les navigateurs encore en mer. La bataille fait rage dans l’Atlantique Sud et Nord, où les concurrents restants doivent affronter des conditions météorologiques exigeantes et gérer une fatigue accumulée après plus de 80 jours de mer.
Qui tiendra le rythme jusqu’aux Sables d’Olonne ?
Un marathon en solitaire toujours en cours
Si les projecteurs se sont braqués sur Charlie Dalin, Yoann Richomme et Sébastien Simon, qui ont monopolisé le podium, le Vendée Globe n’est pas terminé. Derrière eux, plusieurs skippers poursuivent leur défi ultime avec des écarts conséquents entre les concurrents encore en course.
Les navigateurs toujours engagés se trouvent actuellement dans différentes zones de l’Atlantique, certains encore dans l’Atlantique Sud, d’autres remontant déjà vers l’Europe. Chaque choix stratégique peut faire la différence, entre les options de navigation proches des côtes brésiliennes ou des trajectoires plus directes mais risquées.
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Tableau du classement du 31 janvier 2025 à 11H
Rang | Nat. / Voile | Skipper / Bateau | Date d’arrivée | Temps de course | |
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1 ARV | FRA FRA 79 | Charlie Dalin MACIF Santé Prévoyance | 14/01/2025 08:24:49 FR | 64j 19h 22min 49s |
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2 ARV | FRA FRA 24 | Yoann Richomme PAPREC ARKÉA | 15/01/2025 07:12:02 FR | 65j 18h 10min 02s |
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3 ARV | FRA FRA 112 | Sébastien Simon Groupe Dubreuil | 17/01/2025 01:27:37 FR | 67j 12h 25min 37s |
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4 ARV | FRA FRA 3 | Jérémie Beyou Charal | 24/01/2025 01:58:54 FR | 74j 12h 56min 54s |
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5 ARV | FRA FRA 2030 | Paul Meilhat Biotherm | 24/01/2025 11:40:15 FR | 74j 22h 38min 15s |
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6 ARV | FRA FRA85 | Nicolas Lunven HOLCIM – PRB | 24/01/2025 20:51:41 FR | 75j 07h 49min 41s |
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7 ARV | FRA FRA 59 | Thomas Ruyant VULNERABLE | 25/01/2025 05:49:27 FR | 75j 16h 47min 27s |
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8 ARV | SUI FRA 08 | Justine Mettraux TeamWork – Team Snef | 25/01/2025 14:38:52 FR | 76j 01h 36min 52s |
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9 ARV | GBR FRA 100 | Sam Goodchild VULNERABLE | 25/01/2025 15:03:45 FR | 76j 02h 01min 45s |
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10 ARV | FRA FRA 09 | Benjamin Dutreux GUYOT environnement – Water Family | 26/01/2025 16:41:24 FR | 77j 03h 39min 24s |
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11 ARV | FRA FRA 15 | Clarisse Crémer L’Occitane en Provence | 27/01/2025 04:36:28 FR | 77j 15h 34min 28s |
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12 ARV | GER MON 1297 | Boris Herrmann Malizia – Seaexplorer | 29/01/2025 23:18:41 FR | 80j 10h 16min 41s |
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13 ARV | GBR FRA 109 | Samantha Davies Initiatives-Cœur | 30/01/2025 11:15:39 FR | 80j 22h 13min 39s |
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Rang | Nat. / Voile | Skipper / Bateau | DTF | Distance du Leader | |
14 | FRA FRA 10 | Romain Attanasio Fortinet – Best Western | 705.8 nm | 0.0 nm | |
15 | FRA FRA 13 | Damien Seguin Groupe APICIL | 1156.2 nm | 450.4 nm | |
16 | FRA FRA 30 | Benjamin Ferré Monnoyeur – DUO for a JOB | 1177.2 nm | 471.4 nm | |
17 | SUI SUI 7 | Alan Roura Hublot | 1180.8 nm | 475.0 nm | |
18 | FRA FRA 1000 | Tanguy Le Turquais Lazare | 1195.3 nm | 489.5 nm |
Conditions météo : une difficulté supplémentaire
La météo joue un rôle décisif pour ces marins en solitaire. Dans l’Atlantique Sud, les vents instables et les courants capricieux compliquent la progression. Certains sont encore pris dans les alizés, tandis que d’autres doivent composer avec des zones sans vent qui ralentissent leur route.
Dans l’Atlantique Nord, les dépressions hivernales commencent à se former. Les marins qui s’en approchent doivent jongler entre vents forts et risques de casse, après déjà plus de 80 jours de navigation extrême.
« Là où nous sommes, c’est une lutte permanente contre le vent. Il change sans arrêt d’intensité, et je dois sans cesse adapter mes voiles. La fatigue s’accumule, mais je tiens bon. »
Un des skippers encore en mer, via une communication satellite
Gestion des ressources et de la fatigue
Après plus de trois mois en mer, la gestion physique et mentale devient primordiale. Les skippers doivent faire face à l’usure du matériel, aux avaries techniques et à une alimentation de plus en plus limitée. Certains marins n’ont plus que quelques jours de vivres à bord, ce qui les pousse à rationner.
Voici quelques défis majeurs rencontrés actuellement par les skippers :
- Fatigue extrême : avec un sommeil fractionné depuis des semaines, la lucidité peut être mise à rude épreuve.
- Avaries techniques : de nombreux bateaux naviguent avec des voiles endommagées ou des systèmes de communication affaiblis.
- Décisions stratégiques : faut-il privilégier la sécurité ou tenter un dernier coup tactique pour grappiller des places ?
Comme l’explique un des skippers encore en mer : « Chaque jour, je me bats contre moi-même. Il faut garder la motivation et ne pas faire d’erreurs, même quand la fatigue est écrasante. »
Les prochaines arrivées à suivre de près
Les prochaines arrivées devraient s’échelonner sur plusieurs jours, certains concurrents étant encore à plus de 3 000 milles nautiques des Sables d’Olonne. Chaque marin rêve de franchir la ligne d’arrivée, même si la lutte est encore rude.
Parmi les skippers en approche, certains espèrent un retour plus rapide avec des vents favorables, tandis que d’autres devront batailler encore plusieurs semaines avant de voir la côte vendéenne.
« Le plus dur, ce n’est pas l’arrivée, mais ces derniers jours où l’on sent la terre et où il ne faut pas commettre d’erreurs fatales », raconte un ancien participant du Vendée Globe.
Dans les jours à venir, le suspense reste entier pour ces navigateurs en solitaire qui affrontent l’un des défis les plus éprouvants au monde.