Jean Le Cam, surnommé « le Roi Jean », a une fois de plus marqué l’histoire du Vendée Globe. À 65 ans, il a pris le départ de la dixième édition de cette course mythique en 2024-2025, prouvant que l’âge ne limite pas la passion ni la détermination. Après 85 jours, 15 heures et 51 minutes en mer, il a franchi la ligne d’arrivée à la 20e place, un exploit pour celui qui disputait son sixième Vendée Globe.
Retour sur l’odyssée d’une figure emblématique de la voile.
Jean Le Cam : une légende indétrônable
Depuis des décennies, Jean Le Cam incarne l’âme du Vendée Globe. Son histoire avec cette course remonte à 2004, où il s’est illustré dès sa première participation. Mais c’est en 2020 qu’il a définitivement gagné le cœur du public avec le sauvetage héroïque de Kevin Escoffier, un moment gravé dans l’histoire du nautisme.
En 2024, il est revenu sur la ligne de départ avec son monocoque « Tout Commence en Finistère – Armor-lux », un bateau éprouvé, certes moins performant que les dernières générations d’IMOCA volants, mais porté par une expérience unique.
« Je suis là pour naviguer et partager cette aventure avec ceux qui me suivent, » confiait-il avant le départ.
Selon le site officiel du Vendée Globe, Jean Le Cam a montré une ténacité à toute épreuve, réussissant à boucler son cinquième tour du monde en solitaire malgré des conditions météorologiques éprouvantes.
Un Vendée Globe 2024 éprouvant et impitoyable
L’édition 2024-2025 a réservé son lot de défis extrêmes. Dès les premières semaines, l’Atlantique Sud s’est révélé plus rude qu’à l’accoutumée. Des vents violents, des mers démontées et des avaries techniques ont contraint plusieurs skippers à l’abandon.
Jean Le Cam, avec son bateau de conception plus ancienne, a dû redoubler d’ingéniosité et de patience pour affronter ces épreuves. Son passage dans les mers du Sud a été marqué par une longue lutte contre les éléments, oscillant entre prudence et ténacité.
Dans une interview publiée sur Radio Sports, il raconte :
« C’est une course où tu donnes tout, mais parfois, la mer décide pour toi. J’ai connu des moments très durs, mais je suis allé au bout, et c’est ça qui compte. » (9)
Le retour vers les Sables-d’Olonne a été un dernier combat, avec un Atlantique Nord capricieux et des systèmes météo imprévisibles. Malgré tout, il a tenu bon, prouvant encore une fois son exceptionnelle endurance mentale et physique.
Un marin hors du temps, une source d’inspiration
Jean Le Cam ne se distingue pas seulement par ses performances en mer. Il incarne des valeurs de partage, d’humilité et de transmission. Depuis plusieurs années, il s’attache à former la nouvelle génération, partageant ses connaissances avec les jeunes skippers engagés dans l’aventure du Vendée Globe.
Selon Life Explorer, de nombreux navigateurs voient en lui un modèle.
« Jean, c’est celui qui nous montre qu’on peut toujours repousser ses limites. Il navigue avec passion, sans se soucier des modes ou des tendances. ».
Son état d’esprit a conquis les amateurs de voile comme le grand public, avec un message fort : le Vendée Globe, ce n’est pas seulement une course, c’est une histoire humaine et un défi de résilience.
L’après Vendée Globe : un marin éternel
À 65 ans, Jean Le Cam prouve que l’âge n’est qu’un chiffre. Son parcours inspire et continue de poser une question essentielle : jusqu’où peut-on repousser ses limites ?
Même après six participations, il ne semble pas prêt à raccrocher. Son attachement à la course et à l’océan est plus fort que jamais. Pourra-t-on le revoir en 2028 ? Interrogé à ce sujet, il esquive avec humour :
« On verra bien, mais une chose est sûre : la mer, c’est toute ma vie. »
Jean Le Cam demeure un héros des temps modernes, un marin au courage inébranlable qui rappelle que les plus belles aventures ne se mesurent pas seulement en trophées, mais en expériences et en transmission.
J’ai suivi ce Vendée Globe rien que pour lui..Quel navigateur @