Dans plusieurs communes de la région, de nouvelles actions et mesures concernant l'éclairage public ont été prises et sont en phase d'être appliquées. Celles-ci visent à la réduction de cet éclairage dans les espaces publics. Pourquoi une telle volonté ? Avec quels effets attendus et quelles conséquences ? Explications.
C'est bien connu, « La meilleure énergie, c'est celle qu'on ne consomme pas. » L'objectif que se sont fixées de multiples communes de la région, visant à la réduction de l'éclairage public, est donc en réalité multiple :
En effet, à cause de la situation internationale et des conséquences de la guerre en Ukraine, les prix de l'énergie explosent. Trouver des solutions pour réduire et adapter sa consommation électrique est donc essentielle. C'est ainsi qu'en Vendée, 180 communes (sur 257) ont répondu favorablement à l'appel du Sydev (Syndicat départemental d'énergie et d'équipement de la Vendée). Au regard du prix du kilowattheure, ce dernier a en effet proposé de réduire les temps d'éclairage dans un objectif évident d'économie. Il est vrai qu'à l'échelle de la Vendée, la facture annuelle d'éclairage s'élève à 7 millions d'euros. Avec de telles mesures, une économie de 800 000 euros serait possible si chaque commune faisait un geste en ce sens.
Plusieurs mesures de réduction de l'éclairage public sont déjà en œuvre dans certaines communes, comme à Saint-Hilaire-de-Riez (en Vendée). Depuis février, dans certains secteurs, seul un lampadaire sur 2 ou 3 est allumé la nuit, au dessus des passages piétons par exemple. Un test sur une autre avenue de la ville « trop éclairée pour les usagers » sera bientôt réalisé. À partir du 1er octobre, l'éclairage public temporaire sera également réduit d'une heure. Il fonctionnera jusqu'à 22 h 30 (et pas 23 h) pour se rallumer à 6 h 30 (et non 6 h.)
De pareilles mesures sont également réalisées dans des communes du nord de Nantes, comme à Segré-en-Anjou-Bleu. Le but est de calquer les horaires des éclairages temporaires sur les transports pour les adapter aux besoins réels de la population. L'objectif est également de réduire la pollution lumineuse et de supprimer les éclairages peu efficaces et inutiles. Le gain de telles mesures se chiffreraient à plusieurs milliers d'euros sur la facture. En ce qui concerne les éclairages permanents, une extinction totale entre 1h et 6h30 du matin, dans les communes rurales sans axe de circulation majeur, a déjà été décidée. Mais toutes ne sont pas concernées, pour des enjeux de sécurité évidents. En effet, à l'heure où la sécurité est également un enjeu de société important, on ne peut que se demander si la suppression ou la diminution des éclairages publics ne va pas accentuer le sentiment d'insécurité qui habite de nombreux Français. Reste que cette mesure d'extinction des éclairages permanents durant la nuit devrait permettre une économie d'énergie non négligeable de 42 %.
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Toutefois, il est indéniable que la réduction du temps d'éclairage ne forme qu'une mesure d'urgence face à la crise énergétique qui touche le pays. Des solutions à plus long terme, telle la rénovation du parc de lampadaires pour un éclairage moins énergivore, sont aussi prévues dans de nombreuses communes. Dans la même optique, des politiques et des projets visant à la production d'énergies renouvelables (pour le chauffage notamment) sont également men préparation.
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