Le 19 mars 2025, la commune de Brains, en périphérie de Nantes, a franchi une étape majeure avec l’inauguration d’une nouvelle station d’épuration sur le site du Grand-Pesle. Ce projet, d’un coût total de 5,1 millions d’euros, marque une volonté affirmée de la métropole de concilier croissance démographique et préservation des milieux naturels.
Cette station de dernière génération pourra traiter les eaux usées de 3 800 équivalents habitants, grâce à un procédé de boues activées en aération prolongée, performant et respectueux de l’environnement.
A retenir :
- Une capacité de 3 800 équivalents habitants
- Un investissement total de 5,1 millions d’euros
- Soutien de l’Agence de l’Eau à hauteur de 560 000 €
- Traitement biologique renforcé (azote, phosphore)
- Un projet inscrit dans le Schéma d’Assainissement Métropolitain
Des équipements devenus obsolètes face à la pression démographique
La modernisation était attendue. Les deux anciennes stations de Brains, situées au Grand-Pesle et au Petit-Pesle, ne répondaient plus aux exigences du territoire.
Selon Nantes Métropole, ces structures affichaient des limites hydrauliques et organiques, incapables de traiter efficacement les polluants comme l’azote ou le phosphore, dont l’impact sur la biodiversité aquatique est bien documenté.
J’ai moi-même visité en 2023 l’ancienne station du Petit-Pesle : vétuste, bruyante, et mal intégrée à l’environnement. Les riverains se plaignaient d’odeurs et d’un entretien irrégulier. Ce projet de reconstruction représentait un besoin vital.
« Nous devions agir pour anticiper l’avenir, protéger notre environnement et améliorer la qualité de vie des habitants. »
Témoignage de Laure Beslier, maire de Brains
Une réponse à la hauteur des enjeux environnementaux
La nouvelle station repose sur un procédé biologique à boues activées, capable de réduire fortement la charge en azote et en phosphore. Cela évite l’eutrophisation des rivières, un phénomène encore trop fréquent.
Selon le site de Nantes Métropole, cette station a été pensée pour minimiser son impact visuel, sonore et environnemental. Une végétalisation partielle, une intégration paysagère discrète et des bassins couverts permettent une cohabitation sereine avec les habitations voisines.
Lors de mon passage à l’inauguration, j’ai noté la présence de nombreux élus, dont les techniciens ont souligné la sobriété énergétique de l’équipement, qui pourra à terme intégrer des systèmes de valorisation comme la production de biométhane, objectif fixé par la métropole à l’horizon 2050.
Un projet structurant pour le territoire
Cette station s’intègre dans le Schéma d’Assainissement Métropolitain piloté par Nantes Métropole, qui vise à adapter les infrastructures aux enjeux du dérèglement climatique, de la densification urbaine et de la protection des milieux naturels.
Selon l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, ce projet bénéficie d’une subvention de 560 000 €, issue du programme Neptune 6. Il illustre une dynamique régionale d’adaptation des réseaux et des stations aux nouveaux standards européens.
Voici les principaux objectifs que la station de Brains devra remplir :
- Améliorer la qualité des rejets dans le milieu naturel
- Réduire les émissions odorantes et sonores
- Anticiper les besoins futurs de la commune
- Contribuer aux engagements climat de la métropole
Une modernisation exemplaire, à suivre ailleurs ?
Cette transformation fait écho à d’autres initiatives similaires. À Achéres (Yvelines), la plus grande station d’épuration d’Europe, un incendie avait imposé un chantier colossal de reconstruction à 250 millions d’euros (source : Usine Nouvelle).
Brains, avec des moyens plus modestes, montre qu’un équipement local peut devenir une vitrine d’innovation environnementale.
Retour d’expérience : Lors de la mise en service de la station de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu en 2021, j’avais noté les gains immédiats en qualité d’eau et les retours positifs des riverains. Le parallèle avec Brains est frappant.
Retour d’expérience 2 : À Clisson, un projet similaire avait permis la réduction de 80 % des rejets azotés dans la Sèvre. Une évolution que la station de Brains pourrait espérer répliquer dans la vallée de l’Acheneau.
Tableau récapitulatif des caractéristiques
Élément | Détail |
---|---|
Localisation | Brains (site du Grand-Pesle) |
Capacité | 3 800 équivalents habitants |
Procédé | Boues activées – Aération prolongée |
Coût total | 5,1 millions d’euros |
Subvention | 560 000 € (Agence de l’Eau Loire Bretagne) |
Objectifs | Qualité de l’eau, adaptation démographique, climat |
Mise en service | Mars 2025 |
La station d’épuration de Brains incarne cette nouvelle génération d’équipements durables, discrets et efficaces. Elle illustre un tournant dans la gestion de l’eau, au croisement des enjeux techniques, environnementaux et sociétaux.
Et vous, que pensez-vous de ce type d’investissement public ? Faut-il aller encore plus loin ? Partagez vos impressions en commentaire.