La durée pendant laquelle un retraité peut séjourner à l’étranger en 2025 dépend de plusieurs critères : le type de pension perçue, les conventions fiscales et les obligations administratives.
Entre liberté de résidence et contraintes légales, voici un guide détaillé pour éviter les mauvaises surprises.
À retenir
- Un retraité peut séjourner à l’étranger sans limite tout en percevant sa pension de base, mais certaines allocations comme l’ASPA nécessitent de résider en France au moins six mois par an.
- La résidence fiscale est déterminée par la durée de séjour en France et les intérêts économiques. Passer plus de 183 jours hors de France peut entraîner un changement d’imposition.
- Les règles varient selon les pays : dans l’UE, un droit de séjour permanent s’obtient après cinq ans, tandis que les conventions fiscales influencent l’imposition des pensions.
Séjour à l’étranger et pension : quelles sont les règles en 2025 ?
Beaucoup de retraités choisissent de vivre hors de France pour des raisons climatiques, financières ou familiales. Mais la durée du séjour à l’étranger peut impacter leurs droits et leur fiscalité.
Séjour sans limite pour la pension de base
Les retraités percevant une pension de base du régime général peuvent séjourner à l’étranger sans restriction de durée. Cependant, certaines obligations doivent être respectées :
- Attestation d’existence : Un document à fournir régulièrement pour continuer à percevoir sa pension.
- Déclaration de changement d’adresse : Obligatoire pour recevoir les courriers officiels.
- Droits sociaux : Le remboursement des soins de santé dépend de la convention entre la France et le pays d’accueil.
« Profiter de sa retraite à l’étranger est une liberté, mais il faut respecter les obligations pour éviter toute suspension de pension. »
Jean Morel, expert en droit social
Quelles conditions pour les retraités vivant dans l’Union européenne ?
Les retraités souhaitant s’installer dans un pays de l’UE doivent respecter certaines formalités :
- Séjour de moins de trois mois : Aucun enregistrement nécessaire.
- Au-delà de trois mois : Enregistrement obligatoire auprès des autorités locales.
- Droit de séjour permanent : Obtenu après cinq ans de résidence ininterrompue.
Toutefois, ce droit peut être perdu en cas d’absence de plus de deux ans consécutifs.
« S’installer dans l’UE offre de nombreux avantages, mais les règles varient selon les pays. »
Sophie Martin, conseillère en expatriation
Impact fiscal : où payer ses impôts quand on vit à l’étranger ?
La fiscalité des retraités expatriés repose sur deux critères :
- Le lieu de résidence fiscale (France ou pays d’accueil).
- Les conventions fiscales bilatérales.
Comment déterminer sa résidence fiscale ?
Un retraité reste résident fiscal français s’il :
- Passe plus de 183 jours par an en France.
- A son foyer ou ses intérêts économiques principaux en France.
S’il ne répond pas à ces critères, son imposition dépend des accords entre la France et son pays d’accueil.
« L’imposition dépend du lieu de résidence fiscale. Se renseigner avant de partir permet d’éviter de mauvaises surprises. »
Pierre Lemoine, fiscaliste international
Tableau des conventions fiscales selon les pays d’accueil
Pays d’accueil | Imposition sur les pensions françaises | Convention fiscale avec la France ? |
---|---|---|
Espagne | Non imposable en France | Oui |
Portugal | Exonération partielle possible | Oui |
Maroc | Taxation locale uniquement | Oui |
Thaïlande | Taxation locale si résident | Non |
Quelles restrictions pour les bénéficiaires de l’ASPA ?
Les retraités touchant l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) doivent résider en France au moins six mois par an.
Un séjour prolongé à l’étranger entraîne :
- La suspension du versement de l’ASPA.
- Une éventuelle demande de remboursement en cas d’infraction.
Questions fréquentes sur la durée de séjour des retraités à l’étranger
Un retraité peut-il vivre définitivement à l’étranger en conservant sa pension ?
Oui, pour la pension de base et les complémentaires, mais certaines allocations comme l’ASPA sont soumises à des conditions de résidence.
Combien de temps peut-on quitter la France sans perdre sa résidence fiscale ?
La résidence fiscale est maintenue si l’on passe plus de 183 jours par an en France ou si son foyer principal y demeure.
Peut-on toucher sa retraite française et être imposé dans un autre pays ?
Cela dépend des accords entre la France et le pays d’accueil. Dans certains cas, l’imposition se fait uniquement dans le pays de résidence.
Et vous, avez-vous prévu de passer votre retraite à l’étranger ? Partagez vos expériences et questions en commentaire !