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Défaillances d’entreprises encore en hausse en 2024 surtout dans l’immobilier et le commerce

By Erwan

Les défaillances d’entreprises ont atteint des sommets historiques en 2024, reflétant une période critique pour l’économie française. Avec 65.764 défaillances enregistrées sur l’année, le pays enregistre une hausse de 16,8 % par rapport à 2023, marquant un record depuis plus d’une décennie. Cette dynamique inquiétante s’explique par des facteurs structurels et conjoncturels, touchant particulièrement les secteurs de l’immobilier et du commerce.

Une crise marquée dans les secteurs clés

Le secteur de l’immobilier, en première ligne

L’immobilier a subi un choc particulièrement violent en 2024. Selon une analyse publiée par MySweetImmo, les défaillances dans les activités immobilières ont augmenté de 31,2 % sur un an, un chiffre sans précédent. Ce phénomène est illustré par :

  • 1.232 agences immobilières placées en procédure collective, représentant une hausse de 225 % par rapport à 2023.
  • 308 projets de promotion immobilière abandonnés au quatrième trimestre 2024, affectant des milliers de logements en cours de construction.

Les raisons de cette situation sont multiples : baisse de la demande, hausse des taux d’intérêt et marges réduites en raison de l’inflation des coûts de construction.

La construction et le commerce en difficulté

Le secteur de la construction a également vu ses défaillances progresser de 24,8 %, entraînant de nombreuses faillites parmi les artisans et petites entreprises. Ce contexte s’explique en partie par les retards de paiement et les difficultés d’accès au crédit.

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D’autre part, le commerce de détail continue d’être frappé de plein fouet par la concurrence de l’e-commerce et la faiblesse du pouvoir d’achat des ménages. Les commerçants indépendants sont particulièrement vulnérables face à cette transition accélérée.

Des causes multiples pour une tendance inquiétante

L’impact de la fin des aides publiques

La fin des aides post-COVID, combinée à une croissance économique ralentie, a fragilisé de nombreuses entreprises. Selon un rapport d’Allianz Trade, cette rupture brutale avec les mesures de soutien a laissé les PME et TPE face à des charges importantes et à une trésorerie insuffisante.

« Pour de nombreuses entreprises, la fin des aides a agi comme un couperet, révélant leur fragilité structurelle, » déclare un analyste économique.

Les facteurs sectoriels spécifiques

Certains secteurs, comme la logistique, ont connu une explosion des coûts, tandis que d’autres, tels que la finance et l’assurance, ont souffert d’une révision de leurs marges face à des risques accrus. Les défaillances y ont respectivement augmenté de 30,7 % et 26,9 %.

Les impacts sociaux et économiques de la crise

Une fragilité accrue pour les PME

Les petites et moyennes entreprises (PME) représentent la majorité des cas recensés, mais les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ne sont pas épargnées. En 2024, 505 ETI ont déclaré faillite, une hausse de 34 % par rapport à l’année précédente. Cette situation entraîne des pertes d’emplois significatives et une déstructuration du tissu économique local.

Les répercussions sur l’emploi et les territoires

Dans les régions les plus affectées, notamment dans l’Ouest et le Sud de la France, les fermetures massives d’entreprises ont provoqué une montée du chômage. Les secteurs immobiliers et commerciaux sont particulièrement visibles dans les zones urbaines, laissant des centres-villes vidés de leur activité.

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Des solutions pour limiter les dégâts

Les initiatives publiques

Face à cette situation, des mesures ont été mises en place, notamment le fonds de soutien aux entreprises fragiles lancé fin 2024. Toutefois, ces initiatives peinent à suffire face à l’ampleur de la crise.

Les opportunités pour rebondir

Pour atténuer l’impact des défaillances, certaines entreprises adoptent des stratégies de diversification et d’innovation. Par exemple :

  • Investissement dans la numérisation des processus pour les commerces de détail.
  • Revalorisation des pratiques de financement collaboratif dans l’immobilier.

Un entrepreneur nantais témoigne :

« Nous avons décidé de repenser nos priorités en investissant dans des solutions digitales pour maintenir nos activités. »

Tableau des défaillances par secteur en 2024

SecteurAugmentation des défaillances (%)Nombre de cas en 2024
Immobilier31,2 %1.232
Construction24,8 %18.000
Commerce22,5 %8.540
Transports/Entreposage30,7 %6.200
Finance/Assurance26,9 %5.100

Une perspective pour 2025

Les prévisions pour 2025 restent incertaines. Selon un rapport de Valtus, une nouvelle augmentation des défaillances, estimée à 2 %, pourrait encore fragiliser le tissu économique français. Les initiatives privées et publiques devront être intensifiées pour éviter une spirale négative.

Quelles sont vos expériences face à ces défis économiques ? Partagez vos avis et vos idées en commentaire !

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