vue des tribunes du stade de la Beaujoire

FC Nantes, Mercato : Bastien Meupiyou parti mais ne joue pas

By Erwan

Bastien Meupiyou, espoir du FC Nantes transféré à Wolverhampton en août 2024, n’a toujours pas joué avec les pros anglais. Ce choix soulève bien des questions sur la précocité des départs à l’étranger pour les jeunes talents formés en France.

À retenir :

  • Un transfert à 5 millions d’euros pour un joueur avec seulement 9 minutes en pro
  • Aucun temps de jeu en équipe première à Wolverhampton depuis août 2024
  • Un cas emblématique des risques liés aux départs prématurés à l’étranger

Un jeune talent nantais promis à un grand avenir

Une ascension fulgurante dans les équipes de jeunes

Né à Paris en 2006, Bastien Meupiyou rejoint le FC Nantes en 2019 après des passages au Paris FC et au FC Montfermeil. Rapidement, il devient un pilier des équipes jeunes du club. Je me souviens avoir suivi ses performances lors de l’Euro U17 en 2023. Son assurance défensive, sa qualité de relance, tout indiquait qu’il était prêt pour le haut niveau.

Selon L’Équipe, il s’entraînait déjà avec les pros à 16 ans. Sur la scène internationale, il brille en bleu : finaliste de l’Euro U17 et de la Coupe du monde U17 la même année. Pour de nombreux observateurs, c’était le futur taulier de la défense nantaise.

“C’est un joueur qui impressionne par sa maturité et sa lecture du jeu à seulement 17 ans”, confiait un recruteur de Ligue 1 lors d’un match de l’équipe de France U18 à Clairefontaine.

Un transfert sous tension et une communication floue

Une situation contractuelle bloquée

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À l’été 2024, l’ambiance se tend à la Jonelière. Meupiyou refuse de prolonger son contrat qui court jusqu’en juin 2025. Un scénario qui rappelle tristement celui de Randal Kolo Muani, parti libre deux ans plus tôt. Antoine Kombouaré tire la sonnette d’alarme :

“Je ne veux pas qu’il fasse une Randal. S’il reste, il doit prolonger”, a-t-il déclaré selon Tribune Nantaise.

L’issue devient inévitable. Wolverhampton saute sur l’occasion. Pour 5 millions d’euros, le club anglais s’attache les services d’un défenseur encore en convalescence d’une blessure au ménisque. Aucun bonus ni pourcentage à la revente. Selon But! Football Club, il s’agissait du plus gros transfert du mercato estival nantais.

Un joueur fantôme en Angleterre

Aucun temps de jeu huit mois après son arrivée

Depuis son arrivée à Wolverhampton fin août 2024, Bastien Meupiyou n’a toujours pas foulé une pelouse de Premier League. Oui, vous avez bien lu : zéro minute. Il a été convoqué à deux reprises dans le groupe pro… mais est resté sur le banc.

Son intégration a été freinée par la suite de son opération du ménisque. Une reprise en douceur, un passage obligé par les U21. Pourtant, huit mois plus tard, il stagne toujours à ce niveau.

Selon Molineux News, le club estime qu’il manque de maturité physique et mentale pour le championnat anglais. Un constat sévère, mais symptomatique du fossé entre la Ligue 1 et le football anglais.

Quelles conséquences pour le FC Nantes et pour le joueur ?

Une réussite économique, un gâchis sportif

Côté FC Nantes, on peut se féliciter d’avoir obtenu 5 millions d’euros. Selon L’Équipe, cela fait partie des 10 millions d’euros générés par les ventes de jeunes issus du centre de formation à l’été 2024, avec Appuah, Diaz et Doucet.

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Mais sportivement, le club n’aura jamais profité du potentiel de Meupiyou. Neuf minutes de jeu, un carton rouge, puis une vente. Cruel résumé.

Un avertissement pour les jeunes joueurs français

Je pense souvent au cas Meupiyou comme à un symbole de la précipitation. À 19 ans, il se retrouve sans perspective, dans un environnement étranger, sans repères ni temps de jeu. Ce cas rappelle aussi ceux de jeunes comme Lenny Pintor ou Adil Aouchiche, partis trop tôt pour des projets flous.

“Il aurait mieux fait de rester un an de plus à Nantes pour s’imposer, comme l’a fait Quentin Merlin”, m’a confié un éducateur du centre de formation de la Jonelière.

Tableau comparatif : parcours express d’un espoir brisé

SaisonClubApparitions proButsRemarques
2023-2024FC Nantes10Carton rouge après 9 minutes
2024-2025Wolverhampton Wanderers U215 (U21)0Aucune minute avec les pros

Retour d’expérience d’un journaliste en bord de terrain

J’étais présent lors de son seul match avec le FC Nantes face à l’OM. On sentait la pression. Une erreur, une faute, un rouge. Et pourtant, à l’échauffement, on voyait un gamin sûr de lui, prêt. Mais aussi isolé.

Ce jour-là, j’ai compris à quel point le saut vers le monde pro est vertigineux, encore plus pour ceux qui sont catapultés vers l’étranger sans filet.

“Le talent ne suffit pas, il faut aussi du timing, du contexte et de la patience pour réussir.”

Le déploiement d’un jeune joueur dans un championnat aussi intense que la Premier League exige plus qu’un simple contrat. La plateforme qui accueille ces talents doit avoir un projet clair. Dans le cas de Meupiyou, le club formateur, le FC Nantes, a respecté son rôle jusqu’à la porte de sortie, mais le déploiement du joueur s’est stoppé net dès son arrivée à Wolverhampton.

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Ce transfert soulève de nombreuses questions : était-il trop tôt ? Qui est responsable ? Le joueur ? L’agent ? Le club ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaire : faut-il interdire les transferts de joueurs formés qui n’ont pas encore fait dix matchs pros ?

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