L’année 2025 sera marquée par une série de réformes dans le domaine de l’immobilier en France. Ces changements toucheront aussi bien les propriétaires, les locataires que les investisseurs. Parmi les mesures les plus importantes, on retrouve l’interdiction de louer des « passoires thermiques », la révision des aides à la rénovation énergétique, ainsi que de nouvelles régulations concernant les locations meublées touristiques.
Découvrez en détail ces évolutions qui s’annoncent déterminantes pour le marché immobilier à partir du 1er janvier 2025.
Interdiction de la location des passoires thermiques
Les logements énergétiques inefficaces ne seront plus loués à partir de 2025. C’est l’une des réformes les plus attendues : l’interdiction de louer des logements classés G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Cette mesure fait partie du plan de transition énergétique pour réduire la consommation d’énergie et limiter les émissions de gaz à effet de serre.
À compter du 1er janvier 2025, tous les nouveaux contrats de location, ainsi que les renouvellements et reconductions tacites, seront concernés par cette interdiction. Les propriétaires devront procéder à des travaux de rénovation énergétique pour remettre leur bien en conformité avec les critères du DPE. Cela pourrait avoir des conséquences majeures sur le marché locatif, notamment dans les zones où la concentration de logements énergivores est forte.
Exemple concret : Dans certaines grandes villes, comme Paris ou Lyon, de nombreux appartements anciens sont classés G, rendant ces biens difficiles à louer sans une rénovation coûteuse. Les propriétaires devront donc se préparer à ces investissements afin de ne pas perdre une source de revenus.
Selon les experts, cette mesure pourrait contraindre des milliers de propriétaires à repenser leur stratégie d’investissement immobilier, surtout ceux ayant des biens énergétiques mal classés. Cette transformation forcée peut cependant être bénéfique sur le long terme, en permettant de moderniser et de rendre plus écologiques ces logements.
Des aides à la rénovation énergétique revues à la baisse
En parallèle de cette interdiction de location des passoires thermiques, des modifications sont apportées aux aides à la rénovation énergétique, notamment la célèbre MaPrimeRénov’. À partir de janvier 2025, les montants accordés pour certains types de travaux, comme l’installation de chaudières ou de poêles à bois, seront réduits de 30 %. Ce changement vise à encourager des rénovations plus globales et ambitieuses, plutôt que de favoriser des solutions énergétiques peu performantes.
Cette évolution pourrait également influencer le marché de la rénovation, car certains foyers ou propriétaires d’immobilier locatif risquent de moins investir dans les travaux si l’aide est moins conséquente. D’un autre côté, selon les autorités, l’objectif est de favoriser des rénovations plus respectueuses de l’environnement et plus durables.
Nouvelles règles pour les locations meublées touristiques
Les propriétaires de logements destinés à la location meublée touristique vont également faire face à des changements importants. La loi « Anti-Airbnb », qui vise à encadrer plus strictement les locations de courte durée, sera renforcée au 1er janvier 2025. Parmi les nouvelles mesures, plusieurs retiennent particulièrement l’attention.
- Baisse de l’abattement fiscal : L’abattement fiscal pour les meublés non classés sera réduit de 50 % à 30 %. Cela aura un impact direct sur la rentabilité de ce type d’investissement.
- Plafond de recettes locatives abaissé : Le plafond des recettes locatives sera réduit à 15 000 € par an, contre 77 000 € auparavant. Cela touchera particulièrement les investisseurs dans des zones touristiques populaires, qui devront désormais adapter leur stratégie de location pour rester rentables.
- Obligation de DPE pour les meublés touristiques : En zone tendue, les meublés touristiques devront obligatoirement avoir un DPE. Cela pourrait inciter les propriétaires à améliorer la performance énergétique de leurs logements pour continuer à attirer des locataires.
Témoignage d’un propriétaire d’appartement à Paris :
« Avec l’abaissement du plafond des recettes locatives et la réduction de l’abattement fiscal, je suis contraint de revoir mon modèle économique pour la location de mon bien. Je pense qu’il est désormais nécessaire d’investir dans la rénovation énergétique pour rester compétitif. »
Selon les analystes, ces nouvelles règles pourraient ralentir la dynamique du marché des locations touristiques, tout en incitant les propriétaires à améliorer la qualité énergétique de leurs biens.
Prêt à Taux Zéro (PTZ) élargi et hausse des droits de mutation en débat
D’autres mesures pourraient encore voir le jour au 1er janvier 2025. Parmi celles-ci, l’élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour couvrir davantage de zones, notamment rurales. Cette réforme vise à soutenir les ménages dans l’achat de leur première résidence, notamment dans des zones moins denses. Cependant, cette mesure n’a pas encore été confirmée, et des débats sont en cours.
Un autre sujet de débat concerne la possible hausse des droits de mutation, qui pourrait impacter la rentabilité des transactions immobilières. Cette évolution pourrait freiner les achats de biens immobiliers, particulièrement dans les régions où le marché est déjà tendu.
Retour d’expérience d’un investisseur en région :
« Si le PTZ est étendu aux zones rurales, cela pourrait être une aubaine pour les primo-accédants, mais aussi pour les investisseurs comme moi. En revanche, une hausse des droits de mutation compliquerait mes projets d’achat. »
Des mesures qui feront évoluer l’immobilier
Les réformes prévues pour janvier 2025 marqueront une véritable transformation du marché immobilier en France. De la location des passoires thermiques aux changements fiscaux concernant les locations touristiques, en passant par les nouvelles aides à la rénovation, tout semble indiquer que 2025 sera une année charnière pour le secteur.
Les propriétaires de biens énergétiques faibles devront s’adapter en réalisant des travaux de rénovation énergétique, tandis que les investisseurs en location meublée devront repenser leur modèle pour se conformer aux nouvelles règles fiscales. Le PTZ élargi et la hausse des droits de mutation restent des points à surveiller, car ils pourraient avoir un impact majeur sur les décisions d’achat et d’investissement.
Ce que cela signifie pour les futurs propriétaires et investisseurs
Les modifications qui entreront en vigueur le 1er janvier 2025 nécessiteront des ajustements importants de la part des acteurs du marché immobilier. Les propriétaires devront être prêts à investir dans des travaux de rénovation énergétique, non seulement pour se conformer à la loi mais aussi pour augmenter la valeur de leurs biens à long terme. Les investisseurs en meublé devront repenser leur stratégie fiscale, notamment en fonction des nouvelles réductions de plafonds de recettes et des abattements fiscaux réduits.
Pour tous ceux qui envisagent de s’engager dans des projets immobiliers en 2025, il est essentiel de bien se préparer aux nouvelles régulations qui transformeront le paysage immobilier.