Depuis plusieurs jours, la Bretagne subit des précipitations exceptionnelles, entraînant des inondations majeures sur l’ensemble de la région. En conséquence, la circulation des trains entre Rennes et Nantes est totalement interrompue jusqu’au samedi 1er février 2025, impactant des milliers de voyageurs. Cette situation, qualifiée d’inédite par la SNCF, soulève des questions sur la résilience des infrastructures face aux dérèglements climatiques.
Des conditions météorologiques extrêmes à l’origine des perturbations
La Bretagne est particulièrement vulnérable aux intempéries hivernales, mais la situation actuelle dépasse les scénarios habituels. Des cumuls de pluie record ont été enregistrés en Ille-et-Vilaine et en Loire-Atlantique, provoquant la montée rapide des cours d’eau comme la Vilaine.
Selon Météo-France, ces précipitations dépassent largement les moyennes saisonnières :
- 200 mm de pluie en une semaine dans certaines zones, soit l’équivalent d’un mois et demi de précipitations.
- Une saturation des sols qui empêche l’eau de s’infiltrer, favorisant les crues et les débordements.
- Des vents violents aggravant la situation avec des chutes d’arbres et des perturbations électriques.
Face à cette montée des eaux, les autorités ont placé plusieurs départements en vigilance rouge crues, notamment l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan.
Un réseau ferroviaire gravement touché et paralysé
Les inondations ont eu un impact direct sur les infrastructures ferroviaires. Des voies sont submergées, notamment entre Messac et Redon, tandis que certaines installations électriques et signalétiques ont été endommagées. La SNCF a donc pris la décision de suspendre totalement la circulation des trains sur plusieurs axes principaux :
- Rennes – Nantes (via Redon)
- Rennes – Quimper
- Rennes – Lorient
- Rennes – Vannes
- Savenay – Redon
Aucune solution de substitution ferroviaire ne sera mise en place jusqu’au retour à la normale. En revanche, la SNCF annonce des alternatives par bus sur certains trajets, mais leur capacité restera limitée.
Des milliers d’usagers impactés : entre frustration et résignation
Cette interruption soudaine laisse de nombreux usagers sans solution. Des milliers de travailleurs et étudiants empruntent cette ligne quotidiennement, notamment entre Rennes et Nantes, un axe majeur pour les déplacements professionnels.
Témoignage de Marc, 42 ans, cadre à Nantes :
« Je prends le train tous les jours entre Rennes et Nantes. Là, je me retrouve complètement bloqué. J’ai dû poser des jours de télétravail en catastrophe, mais ce n’est pas viable sur le long terme. »
Les étudiants sont aussi durement touchés. Sarah, étudiante à Rennes, doit régulièrement rentrer chez ses parents à Redon :
« Les trajets vont être un enfer. Les bus sont déjà bondés, et avec la fermeture du train, ça va être l’anarchie. »
La réponse des autorités : quelles solutions pour les voyageurs ?
Face à l’ampleur de la crise, la préfecture et la SNCF ont mis en place plusieurs mesures pour limiter l’impact sur les voyageurs :
- Mise en place de bus de substitution sur certains tronçons, bien que limités en nombre.
- Encouragement du télétravail et du covoiturage pour les usagers réguliers.
- Surveillance renforcée des infrastructures pour sécuriser les voies et accélérer les réparations.
Selon la SNCF, le rétablissement du trafic dépendra de l’évolution des conditions météorologiques et des travaux de remise en état, qui pourraient être plus longs que prévu si les dégâts sont importants.
Un problème récurrent : faut-il repenser la résilience du réseau ferroviaire ?
Cette interruption rappelle d’autres incidents similaires survenus ces dernières années. Les réseaux de transport sont de plus en plus exposés aux phénomènes climatiques extrêmes, posant la question de leur adaptation aux nouveaux défis environnementaux.
Les experts alertent depuis plusieurs années sur la fragilité des infrastructures ferroviaires face aux inondations. Certaines voies sont situées dans des zones à risque et nécessiteraient des travaux d’aménagement pour éviter ces interruptions à répétition.
Pierre Lemaitre, spécialiste des infrastructures ferroviaires, souligne :
« Les voies ferrées en zones inondables devraient être surélevées ou équipées de systèmes de drainage plus efficaces. Actuellement, nous subissons les intempéries sans réelle anticipation. »
Que faire si vous êtes concerné par cette interruption ?
Si vous deviez emprunter un train entre Rennes et Nantes ou vers le sud de la Bretagne, voici quelques recommandations :
✅ Reportez votre voyage si possible.
✅ Vérifiez les alternatives en bus ou en covoiturage.
✅ Consultez régulièrement les annonces de la SNCF sur leurs canaux officiels.
✅ Préparez-vous à des temps de trajet allongés et des solutions de transport limitées.
📢 Reprise du trafic prévue le samedi 1er février 2025 à 6h, sous réserve de conditions météorologiques favorables.
Les leçons à tirer de cette crise
Ces inondations sans précédent en Bretagne démontrent la vulnérabilité des infrastructures face aux conditions météorologiques extrêmes. Il devient essentiel de repenser l’adaptation des réseaux de transport aux dérèglements climatiques pour éviter des crises similaires à l’avenir.
Et vous, êtes-vous impacté par ces perturbations ? Partagez votre expérience en commentaire !