Le démontage de la roue de Charon a réservé une jolie surprise aux Nantais. Les oiseaux ont bâti leur nid à la place du cœur d’un squelette.
L’Américain Peter Hudson a hanté les nuits nantaises avec son œuvre cinétique baptisée Charon. Cette roue métallique d’une douzaine de mètres dans laquelle s’insèrent 20 sculptures de squelettes humains a pris place du 8 au 31 juillet sur le parc des Chantiers. Vous faisiez peut-être d’ailleurs partie des spectateurs qui, à la nuit tombée, ont déclenché sa rotation en tirant sur des cordes.
Une fois le rouet entré en action, les lumières stroboscopiques s’allument, et Charon se met à pagayer. Du moins est-ce l’illusion que l’artiste parvient à créer, s’inspirant des zootropes, ces jouets optiques qui donnent l’impression du mouvement grâce au phénomène de persistance rétinienne. Un vrai film en 3D !
Personnage de la mythologie grecque, Charon est un vieillard fort peu sympathique qui fait traverser aux morts le fleuve des Enfers pour les conduire dans leur dernière demeure. A priori, pas l’hôte chez lequel on a le plus envie de s’inviter…
C’est pourtant son squelette que les oiseaux ont choisi comme lieu de résidence. Les techniciens chargés de démonter la roue le 1er août ont eu une sacrée surprise lorsqu’ils ont découvert un nid, confectionné en quelques heures seulement, dans la cage thoracique de l’une des sculptures.
La nature, en offrant un cœur à Charon, a fait don d’un nouveau symbole à cette installation qui en était déjà richement pourvue – passage de la vie à la mort, cycle perpétuel, nécessité de l’action collective…
Initialement présentée dans le désert du Nevada, au festival The Burning Man, l’œuvre va poursuivre son voyage européen et faire halte à Londres, Paris et Anvers. Elle sera de retour en Loire-Atlantique pour le festival Hellfest qui aura lieu à Clisson en juin 2023. Quelle surprise y réservera-t-elle alors ?
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