Le ministère des Transports a tranché : SNCF Voyageurs continuera d’exploiter les lignes Intercités Lyon-Nantes et Bordeaux-Nantes jusqu’en 2036. Après une mise en concurrence avec d’autres opérateurs ferroviaires, la compagnie nationale a su convaincre grâce à une offre jugée plus compétitive et ambitieuse. Un tournant majeur dans l’aménagement du territoire ferroviaire français.
Concurrence ferroviaire : pourquoi la SNCF a remporté l’appel d’offres ?
Depuis l’ouverture progressive du marché ferroviaire à la concurrence en 2020, plusieurs lignes de trains d’équilibre du territoire (TET) ont été soumises à des appels d’offres. Pour ces deux lignes stratégiques reliant l’Atlantique au Rhône et au Sud-Ouest, trois candidats étaient en lice :
- SNCF Voyageurs, l’opérateur historique,
- RENFE, le géant ferroviaire espagnol,
- Le Train, une société française privée émergente.
Finalement, SNCF Voyageurs a été retenue pour plusieurs raisons majeures :
- Un engagement fort en matière de qualité de service, avec une promesse d’amélioration du confort à bord.
- Une ambition marquée sur l’offre de transport et la fréquentation, avec une augmentation prévue des trajets et des capacités.
- Une proposition économique plus avantageuse pour l’État, un critère décisif dans le cadre des subventions publiques accordées à ces lignes d’intérêt général.
Amélioration des lignes Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon : ce qui change
Le choix de la SNCF ne signifie pas un statu quo. L’entreprise prévoit plusieurs évolutions majeures pour répondre à la demande croissante des voyageurs.
Fréquences des trains et capacités augmentées
- Sur la ligne Nantes-Bordeaux, l’offre passera de quatre à cinq allers-retours quotidiens, avec un sixième aller-retour ajouté les vendredis et dimanches à partir de 2027.
- Sur la ligne Nantes-Lyon, les trois allers-retours quotidiens seront maintenus, mais avec une augmentation de la capacité (plus de sièges par train).
Modernisation du matériel roulant : plus de confort à bord
Afin d’améliorer l’expérience des voyageurs, la flotte de trains sera modernisée avec notamment :
- Une rénovation des sièges et espaces intérieurs, pour plus de confort.
- L’introduction d’une offre de restauration ambulante, pour répondre aux besoins des trajets longue distance.
- Un accès facilité à des divertissements numériques, via un portail dédié à bord.
Maintenance ferroviaire : un centre technique à Nantes dès 2030
Un nouveau centre de maintenance légère verra le jour à Nantes d’ici 2030. Ce site permettra une meilleure prise en charge des trains et une réduction des temps d’immobilisation, garantissant ainsi une amélioration de la régularité du service.
La fréquentation en forte hausse : un enjeu clé pour l’avenir
Depuis quelques années, l’engouement pour ces lignes Intercités ne cesse de croître. La fréquentation a doublé en deux à trois ans, atteignant environ un million de voyages par an sur chacune des lignes.
Selon le ministère des Transports, cette croissance s’explique par plusieurs facteurs :
« Le train est redevenu un mode de transport privilégié pour les longues distances, grâce à un coût compétitif et un impact écologique réduit. La dynamique enclenchée sur ces lignes doit être consolidée avec des investissements ciblés pour répondre aux attentes des voyageurs. »
Face à cette demande en pleine expansion, la SNCF se devait de proposer une offre plus robuste et mieux adaptée aux besoins actuels.
Quel avenir pour les trains Intercités Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon ?
La concurrence ferroviaire pourrait rebattre les cartes
Bien que la SNCF ait remporté ce marché, la concurrence ferroviaire continue de se structurer. RENFE s’implante progressivement en France, notamment sur les lignes vers l’Espagne, et Le Train pourrait revenir sur d’autres appels d’offres à l’avenir.
Une transition écologique incontournable pour le ferroviaire
Si ces lignes Intercités sont essentielles pour désenclaver certaines régions, elles doivent aussi évoluer vers une empreinte carbone réduite. Plusieurs initiatives sont en cours :
- L’électrification progressive des lignes (notamment pour Nantes-Bordeaux, qui fonctionne encore en partie au diesel).
- L’expérimentation de trains à hydrogène ou biocarburants, pour une alternative plus verte aux locomotives actuelles.
SNCF Voyageurs jusqu’en 2036 : un pari sur l’avenir du ferroviaire français
Avec la confirmation de SNCF Voyageurs comme exploitant jusqu’en 2036, le paysage ferroviaire français se stabilise sur ces axes stratégiques. Les évolutions prévues marquent une volonté d’amélioration du service tout en répondant aux défis environnementaux et à la croissance de la demande.
Les usagers peuvent-ils s’attendre à un vrai bond en avant en matière de confort et de ponctualité ? La SNCF saura-t-elle tenir ses engagements face aux enjeux écologiques et économiques ? Votre avis nous intéresse, partagez vos impressions en commentaire !