Marc Simoncini, fondateur de Meetic et juré de « Qui veut être mon associé ? », annonce la faillite de son entreprise de vélos électriques Angell. Un défaut de fabrication majeur a conduit à la liquidation judiciaire et à une bataille juridique contre ses partenaires industriels. Retour sur cet échec et ses conséquences.
Marc Simoncini dépose le bilan d’Angell : une faillite retentissante
Marc Simoncini, figure emblématique de l’entrepreneuriat français et juré de « Qui veut être mon associé ? », a annoncé le 24 janvier 2025 la liquidation judiciaire de son entreprise de vélos électriques, Angell. Fondée en 2019, cette startup ambitionnait de révolutionner la mobilité urbaine avec des vélos connectés à la pointe de la technologie.
Mais un défaut de fabrication majeur a conduit l’entreprise à une impasse. Face à cet échec, Simoncini a pris la décision d’entamer des poursuites contre ses partenaires industriels, notamment le groupe SEB et le bureau d’études KickMaker. Retour sur un projet ambitieux qui a pris une mauvaise direction.
Un problème technique fatal : la casse du cadre
L’origine de cette faillite est un défaut de fabrication détecté sur les vélos de première génération. En novembre 2024, 5 000 vélos ont été rappelés après la découverte de casses du cadre pouvant entraîner des blessures pour les utilisateurs. Ce problème de sécurité a mis Angell dans une situation délicate, car aucune solution de réparation viable n’a pu être trouvée avec les partenaires industriels.
L’entreprise a tenté de gérer la crise en travaillant avec ses sous-traitants, mais en vain. Le groupe SEB, chargé de l’assemblage dans son usine d’Is-sur-Tille, a affirmé avoir respecté ses obligations contractuelles. KickMaker, le bureau d’études impliqué dans la conception des vélos, est également pointé du doigt.
Selon Marc Simoncini :
“Je pense évidemment en priorité à tous nos clients et j’ai donc demandé à mes avocats d’assigner pour expertise et sans délai notre partenaire industriel (SEB) et le bureau d’étude (KickMaker), afin que toutes les responsabilités soient établies et assumées.”
Face à ces difficultés techniques insurmontables et l’incapacité de proposer une solution de remplacement, Angell n’a eu d’autre choix que de déposer le bilan.
Conséquences pour les clients et l’image d’Angell
Ce rappel massif de vélos a eu un impact direct sur les clients, qui se retrouvent avec des produits potentiellement dangereux. Angell s’était positionnée comme une marque premium, avec des vélos à plus de 2 800 euros, justifiant ce tarif par un design novateur et des fonctionnalités intelligentes. Mais la confiance des utilisateurs a été brisée.
Un utilisateur, Jean Dupont, témoigne :
“J’avais acheté un Angell pour ses innovations et son design. Apprendre que mon vélo présente un risque de casse du cadre a été une énorme déception. Maintenant, je ne sais pas si je vais être remboursé ou si une autre solution sera proposée.”
De nombreux clients se retrouvent dans l’incertitude, alors que Marc Simoncini assure vouloir obtenir des indemnisations pour les acheteurs lésés. Mais la situation juridique complexe ne garantit aucune issue favorable.
Marc Simoncini attaque SEB et KickMaker en justice
Estimant que ses partenaires industriels sont responsables des défauts de fabrication, Marc Simoncini a décidé d’attaquer en justice SEB et KickMaker. Ses avocats ont pour mission d’assigner les deux entreprises pour expertise, afin d’établir les responsabilités.
Les objectifs de cette action légale sont clairs :
- Déterminer qui est responsable des défauts techniques.
- Obtenir un dédommagement pour les clients impactés.
- Laver l’image de Marc Simoncini et d’Angell.
Cependant, SEB dément toute faute et affirme avoir suivi les instructions d’Angell à la lettre. Dans un communiqué, le groupe indique :
“Le groupe SEB a pleinement respecté ses obligations d’assemblage conformément au contrat et aux instructions communiquées par Zébra (la maison-mère d’Angell).”
La bataille judiciaire qui s’annonce pourrait être longue et complexe.
Un revers pour Marc Simoncini, investisseur et figure de la French Tech
Marc Simoncini n’en est pas à son premier projet entrepreneurial. Il a fondé Meetic, le célèbre site de rencontres, revendu à Match.com pour 500 millions d’euros. Il a ensuite investi dans plusieurs entreprises à succès comme Sensee (lunettes en ligne) et Angell.
Avec cette faillite, c’est un coup dur pour sa réputation. Pourtant, il reste un acteur influent dans le paysage entrepreneurial français. Depuis 2020, il est l’un des investisseurs phares de « Qui veut être mon associé ? », où il soutient de jeunes startups en quête de financement.
Sa fortune, estimée à 500 millions d’euros en 2023, lui permet de rebondir, mais cet échec rappelle que même les entrepreneurs les plus aguerris peuvent faire face à des obstacles insurmontables.
Retour d’expérience : ce que cet échec nous apprend
L’histoire d’Angell soulève plusieurs leçons importantes pour les entrepreneurs :
- La dépendance aux partenaires industriels : externaliser la production comporte des risques, notamment sur la qualité des produits.
- L’importance du contrôle qualité : des tests plus poussés auraient pu anticiper ces problèmes.
- Gérer une crise efficacement : la gestion du rappel et des indemnisations est clé pour maintenir la confiance des clients.
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Ce cas montre aussi qu’un bon produit sur le papier ne garantit pas un succès commercial. L’innovation doit s’accompagner d’une exécution irréprochable.
Un avenir incertain pour les clients et l’industrie
Alors que la bataille judiciaire s’annonce rude, les clients d’Angell attendent une issue favorable. L’industrie des vélos électriques continue de se développer, mais cette affaire met en lumière les défis techniques et industriels que doivent surmonter les startups du secteur.
Ceux qui ont investi dans un vélo Angell espèrent un remboursement ou une solution alternative. Mais la faillite de l’entreprise laisse planer un doute sur les possibilités réelles de compensation.
Tableau récapitulatif des événements clés
Date | Événement clé |
---|---|
2019 | Création d’Angell par Marc Simoncini |
Novembre 2024 | Rappel de 5 000 vélos pour des risques de casse du cadre |
Janvier 2025 | Annonce de la liquidation judiciaire |
Janvier 2025 | Marc Simoncini attaque SEB et KickMaker en justice |
Marc Simoncini saura-t-il rebondir après cet échec ? Laissez votre avis en commentaire !
Le problème du cadre était connu depuis le départ et les premiers prototypes, la technique de collage des tubes alu ne pouvait être une solution pérenne . Les autres problèmes de batterie et de logiciel et de manque de confort ont fait oublier cela mais le vélo Angell est mal conçu . Les ventes ont décollé grâce a la demande forte pendant la pandémie et grâce a la notoriété de marc simoncini . Cependant seulement 5000 ventes et 7000 vélos produits au lieu de 20000 annuels annoncés en prévisions . Les pertes s’accumulaient dangereusement avec un total de 50 millions € , le projet Angell n’avait aucun sens économique et ne pouvait pas durer avec un produit dépassé et une baisse du marché du vélo depuis 2 ans. La star de M6 à entraîner des investisseurs naïfs et flouer des clients dans un projet ou les démences étaient délirantes face au marché.On peut saluer la volonté d’innover et d’entreprendre mais on peut aussi constater que Marc Simoncini n’a aucune compétence industrielle et économique .