Le collège La Perverie à Nantes a organisé, le 14 novembre 2024, des ateliers pour sensibiliser ses élèves de 6e au harcèlement scolaire. Une initiative essentielle pour prévenir ce fléau et instaurer une culture de bienveillance.
Une mobilisation inédite pour les élèves de 6e
Le 14 novembre 2024, le collège La Perverie de Nantes a organisé une série d’ateliers de sensibilisation au harcèlement scolaire à destination de ses classes de 6e. Six classes ont ainsi participé à ces sessions, conçues pour renforcer la prise de conscience collective sur ce fléau. L’objectif de l’établissement est clair : outiller ses élèves pour qu’ils puissent identifier, comprendre et prévenir les situations de harcèlement.
Selon le site officiel du collège, cette initiative s’inscrit dans une démarche éducative et pastorale plus large, visant à construire un climat scolaire apaisé où chacun se sent en sécurité.
« Comprendre les mécanismes du harcèlement dès le plus jeune âge est essentiel pour enrayer le phénomène et protéger nos élèves. » – Équipe pédagogique de La Perverie
Les défis éducatifs d’une sensibilisation efficace
Pour un établissement comme La Perverie, relever le défi du harcèlement scolaire ne se limite pas à dénoncer les comportements inappropriés. Il s’agit de former des citoyens responsables dès le collège.
Les défis identifiés sont multiples :
- Manque de sensibilisation des jeunes publics : Nombre d’élèves ne réalisent pas toujours qu’un geste ou une parole peut être perçu comme une violence.
- Contexte numérique : Avec l’explosion des réseaux sociaux, les formes de harcèlement se diversifient et deviennent parfois invisibles pour les adultes.
- Tabous persistants : De nombreux élèves n’osent pas signaler les actes de harcèlement par crainte de représailles ou d’être stigmatisés.
La volonté de La Perverie est de transformer ces obstacles en opportunités éducatives. Lors des ateliers, les élèves ont appris à détecter les signaux faibles de harcèlement, mais aussi à s’affirmer et à soutenir leurs camarades victimes.
Des impacts concrets pour les élèves et l’établissement
Les ateliers ont permis aux élèves d’interagir avec des animateurs formés et de partager leurs propres expériences dans un cadre sécurisé. Les impacts mesurés à court terme incluent :
- Une meilleure connaissance des conséquences psychologiques du harcèlement sur les victimes.
- La mise en lumière du rôle de « témoin actif », essentiel pour briser la spirale du silence.
- Une sensibilisation accrue aux risques numériques, avec un focus sur le cyberharcèlement.
L’établissement espère aussi des retombées à long terme : un climat scolaire apaisé et une culture de la bienveillance durable. Selon l’équipe pédagogique, ces ateliers constituent un point de départ, mais le vrai changement viendra d’un suivi régulier et d’un engagement collectif.
Témoignage d’un élève
« Avant, je ne savais pas que juste rigoler d’une personne pouvait la blesser autant. Maintenant, je fais plus attention et j’essaie d’aider quand je vois quelque chose qui ne va pas. »
Paul, élève de 6e
Initiatives complémentaires pour aller plus loin
En complément de ces ateliers, le collège La Perverie travaille sur plusieurs projets :
- Formation des enseignants : Sensibiliser les adultes à détecter les signes précoces de harcèlement.
- Conférences pour les parents : Intégrer les familles dans la démarche préventive, avec un focus sur les dangers du numérique.
- Mise en place d’un référent anti-harcèlement : Une personne dédiée pour accompagner élèves et familles tout au long de l’année.
Une liste de bonnes pratiques a également été partagée aux familles, incluant :
- Encourager les enfants à parler de leurs journées.
- Limiter l’accès aux réseaux sociaux pour les plus jeunes.
- S’assurer qu’un climat de confiance existe à la maison.
Une démarche exemplaire et inspirante
Avec cette initiative, le collège La Perverie se positionne comme un acteur clé dans la lutte contre le harcèlement scolaire à Nantes. Cette action s’inscrit dans un mouvement national, renforcé par la Journée nationale contre le harcèlement, mais montre aussi qu’une mobilisation locale peut avoir un impact durable.
Les résultats de ces ateliers serviront, sans nul doute, d’inspiration à d’autres établissements. Parents, enseignants et élèves sont invités à partager leur ressenti et leurs idées pour continuer cette mobilisation collective.
Et vous ? Pensez-vous que ce type d’initiative est suffisant ? Quels autres moyens devraient être mis en œuvre pour lutter efficacement contre le harcèlement scolaire ? Partagez vos avis en commentaire !