Les livreurs de Nantes se mobilisent ce 18 mars 2025 pour réclamer de meilleurs salaires et des conditions de travail décentes. Comme dans une trentaine de villes en France, ils dénoncent la baisse de leurs revenus de 25 % depuis octobre 2023 et demandent une revalorisation de leur rémunération.
À retenir :
- Les livreurs nantais en grève dénoncent une précarité grandissante.
- Leur rémunération a chuté de 25 % en moins de deux ans.
- Ils exigent un tarif minimum de 3,20 € par course et une rémunération horokilométrique garantie.
- Le statut des livreurs et leurs droits sociaux sont au cœur du débat.
- Les plateformes comme Uber Eats et Deliveroo restent silencieuses face aux revendications.
Une rémunération en chute libre : les livreurs n’arrivent plus à vivre
Depuis plusieurs années, les livreurs alertent sur la dégradation de leurs conditions de travail. Cette nouvelle grève est une réponse à une baisse des revenus estimée à 25 % en moyenne depuis octobre 2023.
« Avant, je pouvais gagner 100 € en une journée de 10 heures. Aujourd’hui, je dois travailler 12 à 13 heures pour atteindre ce montant. » – Redouane, livreur à Nantes.
Actuellement, le tarif au kilomètre est inférieur à 1 €, ce qui oblige les livreurs à enchaîner les courses pour un salaire de misère.
Les revendications des livreurs à Nantes : une revalorisation urgente
Face à cette situation critique, les livreurs réclament :
- Un prix minimum de 3,20 € par course, pour garantir une rémunération décente.
- Une rémunération horokilométrique, pour éviter les courses sous-payées.
- Une meilleure rémunération des commandes multiples, qui demandent plus d’efforts.
- Une revalorisation des tarifs, pour suivre l’évolution du coût de la vie.
Selon la CGT Livreurs et Union-Indépendants, ces revendications sont indispensables pour garantir un revenu stable et un travail viable.
Livreurs indépendants ou salariés ? Un débat toujours en cours
Le statut des livreurs est un autre point de tension. Aujourd’hui, la majorité sont travailleurs indépendants, ce qui signifie aucune protection sociale, ni congés payés.
« Uber Eats et Deliveroo nous imposent des règles strictes, nous contrôlent via l’application, mais refusent de nous reconnaître comme salariés. » – Témoignage d’un livreur nantais.
En Espagne, une loi a déjà contraint les plateformes de livraison à requalifier leurs livreurs en salariés. Une mesure que les syndicats français voudraient voir adoptée en France, malgré l’opposition des grandes plateformes.
Grève des livreurs à Nantes : quelle suite pour la mobilisation ?
Les livreurs nantais, soutenus par plusieurs syndicats, ne comptent pas s’arrêter là. Si leurs demandes ne sont pas entendues, ils envisagent de durcir la grève et d’étendre le mouvement.
Les plateformes de livraison, elles, restent muettes sur la situation et espèrent l’essoufflement de la mobilisation. Mais la colère monte et les livreurs sont déterminés à faire entendre leur voix.
Et vous, que pensez-vous de la mobilisation des livreurs à Nantes ? Soutenez-vous leur combat ? Donnez votre avis en commentaire !