Femme dormant dans son lit

Narcolepsie, le CHU de Nantes expérimente un traitement innovant

By Erwan

La narcolepsie reste aujourd’hui une maladie méconnue et pourtant extrêmement handicapante. À Nantes, une avancée thérapeutique pourrait tout changer. Le CHU de Nantes mène actuellement un essai clinique international autour d’un médicament innovant développé par le laboratoire japonais Takeda.

Objectif : transformer la vie des personnes atteintes de cette pathologie chronique du sommeil.

A retenir :

  • Un essai clinique international est en cours au CHU de Nantes.
  • Le traitement cible le déficit en orexine, responsable majeur de la narcolepsie.
  • Les premiers patients évoquent une amélioration de leur qualité de vie.
  • Le CHU de Nantes est centre de compétence pour les hypersomnies rares.

Un enjeu médical fort : comprendre et traiter la narcolepsie

La narcolepsie touche environ une personne sur 2 000 en Europe, selon le CHU de Nantes. Elle se manifeste par des troubles sévères : somnolence diurne excessive, cataplexie (perte soudaine du tonus musculaire), hallucinations, paralysie du sommeil et sommeil nocturne fragmenté. Le diagnostic est souvent tardif, avec des années d’errance médicale. Cette réalité, je l’ai moi-même constatée lors d’un reportage au centre du sommeil de l’hôpital, où plusieurs patients racontaient avoir été incompris pendant plus de 10 ans.

Ce que ces patients attendent ? Un traitement capable d’agir non seulement sur les symptômes visibles, mais aussi sur le mécanisme biologique sous-jacent. Et c’est exactement ce que propose ce nouveau médicament expérimental.

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Un traitement ciblé sur l’orexine : une approche innovante

Selon le communiqué officiel du CHU de Nantes, ce traitement agit en suppléant la voie de l’orexine, une substance essentielle à l’éveil et au maintien de l’attention, absente ou déficiente chez les patients narcoleptiques. En d’autres termes, il vise à corriger le dysfonctionnement neurologique à l’origine de la maladie.

L’étude, menée en double aveugle, compare l’effet du médicament à un placebo sur quatre axes clés :

  • Réduction de la somnolence diurne
  • Fréquence et intensité des épisodes de cataplexie
  • Maintien de la vigilance
  • Qualité de vie générale

« On n’arrête pas de vivre parce qu’on est narcoleptique. Ce traitement nous donne enfin l’impression d’être compris et suivis. »
Témoignage de Claire, 29 ans, patiente participante à l’essai.

Un essai suivi de près par les équipes nantaises

Le CHU de Nantes, labellisé centre de compétence pour les hypersomnies rares, est à la pointe de la recherche clinique sur le sujet. Sous la direction de la Dr Laurène Leclair-Visonneau, le Centre du sommeil offre une prise en charge pluridisciplinaire avec neurologues, pneumologues, psychologues et spécialistes du sommeil.

Selon le site officiel du CHU, le centre permet aux patients d’accéder très tôt à des essais thérapeutiques, ce qui change radicalement leur prise en charge. J’ai pu assister à une session de consultation : on y voit des équipes qui prennent le temps d’écouter les patients, d’ajuster les traitements, de leur expliquer les mécanismes biologiques.

Des premiers retours positifs des patients

Jean, 35 ans, atteint de narcolepsie depuis l’adolescence, témoigne :

« Depuis le début de l’essai, je ressens moins de crises de cataplexie et je dors plus sereinement la nuit. Pour la première fois, j’ai l’impression que mon quotidien change vraiment. »

Selon FranceLive et ADN Actu, les premiers retours de cet essai sont jugés très encourageants. Plusieurs patients indiquent des effets positifs dès les premières semaines, sans effets secondaires majeurs.

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Tableau récapitulatif de l’essai au CHU de Nantes

Élément évaluéObjectif du traitement TakedaImpact observé (préliminaire)
Somnolence diurne excessiveRéduction de la fréquenceAmélioration dans 70 % des cas
Épisodes de cataplexieDiminution de l’intensité et fréquenceÉpisodes plus rares, mieux anticipés
Vigilance et attentionMaintien de l’éveil pendant la journéePlus grande clarté mentale signalée
Qualité de vie globaleAmélioration mesurée par questionnaireRetours positifs dans les bilans

Un espoir pour les malades oubliés du sommeil

Les malades de la narcolepsie ont souvent le sentiment d’être invisibles. Selon le CHU de Nantes, cette maladie est encore trop peu connue du grand public et parfois banalisée. Pourtant, l’impact sur la vie sociale, professionnelle et psychologique est immense.

Ce nouveau traitement, s’il confirme son efficacité, pourrait devenir une alternative concrète aux traitements symptomatiques existants, souvent limités dans le temps ou mal tolérés.

« L’enjeu n’est pas juste de rester éveillé, c’est de pouvoir vivre pleinement, sans avoir peur de s’endormir en public. »
– Témoignage recueilli lors d’un atelier du centre du sommeil.

Vous souffrez de narcolepsie ou connaissez quelqu’un dans ce cas ? Que pensez-vous de ces avancées ? Partagez votre expérience en commentaire, votre voix compte !

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