Pourquoi le Vendée Globe blesse les mains des skippeurs ?

By Erwan

Les skippeurs du Vendée Globe subissent des blessures aux mains en raison des conditions extrêmes de cette course mythique : usage intensif des cordages, sel, humidité et fatigue constante. Ces défis mettent en lumière l’importance des équipements adaptés et des soins embarqués.

Un défi physique extrême pour les mains

Le Vendée Globe, réputé comme l’une des courses les plus exigeantes au monde, met à rude épreuve non seulement l’endurance mentale et physique des skippeurs, mais aussi leurs mains, devenues le premier outil indispensable à leur navigation. Les blessures aux mains sont fréquentes, voire inévitables, à cause des conditions extrêmes de la course. Plusieurs facteurs expliquent cette réalité difficile.

Les raisons principales des blessures

Manipulation intensive des cordages et équipements

Durant le Vendée Globe, les skippeurs manient constamment des équipements lourds tels que les cordages, les winches et les voiles. Chaque manœuvre demande des efforts répétitifs, souvent dans des positions inconfortables.

« Je passe des heures à ajuster les voiles et à contrôler les cordages, même sous la pluie ou dans la tempête », témoigne un marin expérimenté.

Ce travail physique use les mains, provoquant des irritations, des ampoules et des abrasions. Ces microtraumatismes, accumulés sur plusieurs semaines, rendent les mains particulièrement vulnérables.

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L’environnement hostile : sel, humidité et froid

L’exposition constante à l’eau salée, à l’humidité ambiante et aux températures souvent glaciales crée un cocktail agressif pour la peau. Le sel, en particulier, a un effet desséchant qui fragilise l’épiderme, rendant les mains sujettes aux gerçures et aux fissures.

Selon l’initiative « Santé en mer », l’eau salée associée au vent amplifie les lésions cutanées et retarde leur cicatrisation, laissant les skippeurs avec des plaies ouvertes durant des jours.

Manque d’hygiène et conditions de vie rudimentaires

À bord, les conditions de vie sont rudimentaires. Le manque d’accès à l’eau douce complique l’entretien d’une hygiène stricte, indispensable pour prévenir les infections. Une simple coupure peut ainsi devenir une porte ouverte aux bactéries, d’autant plus que les mains sont en contact permanent avec des surfaces humides ou contaminées.

Selon le Dr Chauve, spécialiste de la santé des marins, un bon entretien des mains en mer repose sur l’utilisation de gants spécifiques et de pommades cicatrisantes, mais leur application reste compliquée dans l’urgence des manœuvres.

Fatigue et manque de repos

Le stress constant et les périodes de sommeil extrêmement courtes augmentent le risque d’erreurs et de blessures. Les mains, déjà mises à rude épreuve, sont souvent les premières à payer le prix de cette fatigue accumulée. Un geste mal calculé ou une mauvaise prise peut entraîner une blessure plus grave, comme une entorse ou une lacération profonde.

Témoignage : « Après trois jours sans vrai repos, j’ai attrapé un cordage à pleine main. Une rafale a tiré si fort que j’ai eu la paume brûlée. »

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Les conséquences des blessures aux mains

Les blessures aux mains impactent directement la performance des skippeurs. Une simple coupure, si elle s’infecte, peut devenir un problème médical majeur en mer, nécessitant des soins immédiats avec une trousse médicale d’urgence.

Les principales conséquences incluent :

  • Douleurs chroniques : Les blessures répétées empêchent les skippeurs d’effectuer des manœuvres efficacement.
  • Réduction des capacités motrices : Des doigts engourdis ou bandés limitent la dextérité nécessaire à des ajustements précis.
  • Risque d’abandon : Dans les cas graves, certaines blessures peuvent forcer un marin à abandonner la course.

Solutions et initiatives pour limiter les blessures

Équipements et gants adaptés

Les fabricants d’équipements nautiques ont développé des gants spécialement conçus pour les navigateurs. Ces gants offrent une protection renforcée tout en maintenant une bonne adhérence. Certains modèles intègrent des matériaux hydrofuges pour prévenir l’effet abrasif du sel.

Préparation physique et mentale

La préparation avant la course inclut désormais des exercices visant à renforcer les mains. Ces entraînements permettent aux marins d’augmenter leur tolérance à l’effort répétitif.

Selon un reportage sur Voiles et Voiliers, certains skippeurs consultent des kinésithérapeutes spécialisés pour apprendre des techniques d’étirement adaptées.

Médicaments et soins embarqués

Chaque bateau est équipé d’une trousse médicale comprenant :

  • Des crèmes cicatrisantes et antibactériennes.
  • Des pansements étanches adaptés aux conditions marines.
  • Des anti-inflammatoires pour soulager les douleurs persistantes.

Formation à la gestion des blessures

Les skippeurs suivent des formations médicales avant la course, leur apprenant à diagnostiquer et traiter rapidement des blessures en autonomie.

« Tout marin du Vendée Globe doit pouvoir traiter une plaie comme un professionnel », explique un formateur en santé nautique.

Les enseignements du Vendée Globe

Les blessures aux mains des skippeurs mettent en lumière les défis colossaux de cette course mythique. Les initiatives actuelles montrent que la sécurité des marins devient une priorité, même si les conditions extrêmes resteront toujours un défi.

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Si vous avez vécu ou entendu des anecdotes similaires sur le Vendée Globe, partagez-les en commentaire. Les discussions autour de ces expériences enrichissent notre compréhension de cette aventure hors normes.

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