Homme musclé en salle

Que veut dire bigorexie ?

By Loic

La bigorexie est une addiction encore mal comprise. Elle touche pourtant un nombre croissant de personnes, souvent sans qu’elles s’en rendent compte. Cette obsession du sport, motivée par la quête d’un corps musclé et d’une performance extrême, peut entraîner des dérèglements psychiques, physiques et sociaux.

Reconnue par l’OMS depuis 2011 comme une addiction comportementale, elle mérite une attention particulière.

À retenir :

  • La bigorexie est une addiction au sport reconnue par l’OMS depuis 2011.
  • Elle se manifeste par une pratique excessive et compulsive, avec des conséquences graves.
  • Le traitement repose sur une approche psychothérapeutique et médicale personnalisée.

Les origines du mot et sa reconnaissance médicale

Le mot bigorexie combine big (« gros » en anglais) et orexis (« appétit » en grec), évoquant un appétit démesuré de performance et de transformation corporelle. Elle s’inscrit dans la catégorie des addictions sans substances, tout comme l’addiction aux jeux vidéo ou aux achats compulsifs.

Selon le Larousse, la bigorexie est une obsession pathologique de l’exercice physique, souvent confondue avec un mode de vie sain. Pourtant, elle engendre une perte de contrôle progressive, comparable à celle observée dans les addictions aux drogues ou à l’alcool.

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Marie Dupont, experte en innovation

Symptômes comportementaux et signaux d’alerte

La bigorexie ne se résume pas à aimer faire du sport. Elle se manifeste par une compulsion incontrôlée, qui prend le pas sur la vie personnelle, professionnelle et sociale. Elle touche aussi bien les athlètes que les amateurs.

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Les signes à surveiller incluent :

  • Pratique excessive et difficulté à s’arrêter malgré les douleurs ou blessures.
  • Isolement social : annulation de sorties, conflits avec l’entourage.
  • Anxiété ou irritabilité en cas d’arrêt de l’activité physique.

« Je m’entraînais jusqu’à m’effondrer. J’ai compris que ce n’était plus du plaisir. »

Témoignage de Thomas, ancien triathlète amateur

Le manque de sport entraîne chez les bigorexiques des réactions comparables à un sevrage : insomnies, irritabilité, voire états dépressifs.

Tableau des symptômes physiques et psychologiques de la bigorexie

Symptômes de la bigorexieManifestations courantes
Compulsions sportives2 à 4 heures de sport par jour, tous les jours
Isolement socialRupture des liens familiaux et amicaux
Signes de sevrageStress, anxiété, troubles de l’humeur
Blessures physiques fréquentesDéchirures, tendinites, fractures de fatigue
Dysmorphie musculaireSentiment de ne jamais être « assez musclé »

Les causes profondes de l’addiction au sport

Les racines de la bigorexie sont multifactorielles. Ce n’est pas une simple passion excessive : c’est une tentative de régulation psychologique, souvent inconsciente.

Selon La Clinique e-Santé, plusieurs facteurs sont à l’origine de cette addiction :

  • Facteurs psychologiques : faible estime de soi, besoin de contrôle.
  • Rôle des endorphines : la sensation de bien-être liée à l’effort devient une forme d’auto-médication.
  • Influences sociales : idéal corporel véhiculé par les réseaux sociaux, culture de la performance.

« Ce n’est pas le sport qui est dangereux, c’est le besoin obsessionnel qu’on en fait. »

Jean-Marie Foucault, psychologue du sport

Solutions et thérapies pour sortir de la dépendance

Le traitement de la bigorexie repose d’abord sur une prise de conscience du trouble. Ce n’est pas une démarche facile, car le sportif ne se reconnaît pas toujours comme « malade ». L’entourage joue souvent un rôle crucial dans l’alerte.

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Selon Passeport Santé, les approches les plus efficaces sont :

  • Thérapies cognitivo-comportementales (TCC) pour modifier les schémas mentaux rigides.
  • Suivi médical pour traiter les blessures physiques et surveiller les troubles somatiques.
  • Groupes de parole ou accompagnement en addictologie.

Voici quelques étapes clés dans la prise en charge :

  • Identifier les déclencheurs émotionnels
  • Réduire progressivement le temps d’entraînement
  • Réinvestir les sphères sociale et professionnelle

Et vous, avez-vous déjà ressenti une pression excessive à faire du sport ? Ou connaissez-vous quelqu’un dans ce cas ? Partagez vos expériences dans les commentaires !

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