Dans la nuit du 3 avril 2025, à 4h26 du matin, un séisme de magnitude 3.6 sur l’échelle de Richter a secoué le sud de Nantes. Épicentre localisé près de L’Aiguillon-sur-Vie en Vendée, il a été ressenti dans une large zone allant jusqu’à la Loire-Atlantique et les Deux-Sèvres.
Aucune victime ni dégât matériel n’est à déplorer, mais le phénomène a réveillé des centaines d’habitants.
À retenir :
- Épicentre proche de Givrand et L’Aiguillon-sur-Vie, Vendée
- Magnitude 3.6 sur l’échelle de Richter
- Aucune victime ou dégât signalé
- Ressenti jusqu’en Loire-Atlantique et Deux-Sèvres
- Témoignages collectés par le Bureau Central Sismologique Français
Un réveil brutal pour les habitants : un événement peu courant mais marquant
Dans l’ouest de la France, les secousses sismiques sont rares, mais pas inexistantes. Dans la nuit du 2 au 3 avril, un bruit sourd suivi de vibrations brèves a réveillé de nombreux habitants de la Vendée et de Loire-Atlantique. Plusieurs témoins, notamment à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, ont décrit un ressenti brutal, un « coup de tonnerre » ou « le sol qui vibre sous le lit », suivi d’un silence pesant.
Selon le BCSF, cette magnitude de 3.6 est modérée mais significative : assez puissante pour être perçue clairement dans un rayon d’une centaine de kilomètres, sans pour autant causer de dégâts structurels. À Givrand, tout près de l’épicentre, certains ont vu leurs cadres tomber ou leurs vitres vibrer brièvement.
« J’ai cru qu’un camion avait percuté la façade de la maison, tout a tremblé une seconde »
Témoignage recueilli à Challans (Vendée)
Pourquoi ce séisme a été ressenti aussi loin
Le tremblement de terre s’est produit à seulement 7,4 km de profondeur, ce qui a facilité la propagation rapide des ondes en surface. Contrairement à des séismes plus profonds, celui-ci a eu un effet direct, immédiat et bien perceptible dans la région.
Selon Earthquakelist.org, plusieurs micro-séismes avaient été détectés dans les jours précédents à moins de 150 km de Nantes, notamment le 2 avril, avec des magnitudes de 2.1 à 2.4. Cela pourrait indiquer une séquence sismique faible mais active, un phénomène connu dans des régions où les tensions tectoniques sont localisées.
Selon le BCSF : « Votre témoignage nous intéresse pour la détermination des intensités de la secousse »
Des conséquences limitées, mais une prise de conscience nécessaire
Aucun dégât majeur n’a été recensé. La magnitude 3.6 correspond, selon l’échelle de Richter, à un séisme mineur : on parle ici d’un événement qui peut être ressenti mais ne cause pas de dommages. L’échelle de Mercalli modifiée, qui évalue le ressenti, place certaines zones comme Givrand, Challans et Saint-Gilles-Croix-de-Vie au niveau MMI IV, où les objets peuvent bouger et les murs craquer.
Pour autant, cet événement met en lumière l’importance de la prévention, même dans les zones à faible risque sismique.
J’ai moi-même vécu un séisme similaire en 2018 dans le Sud-Ouest : à l’époque, même si aucune alerte n’avait été diffusée, nous avions ressenti la secousse comme une explosion soudaine. L’absence d’information claire avait provoqué un sentiment d’insécurité. Aujourd’hui, grâce aux outils comme FranceSéisme ou RéNaSS, les informations sont accessibles rapidement.
Comprendre la sismicité dans l’ouest de la France
Contrairement aux zones méditerranéennes, l’ouest de la France, et notamment les Pays de la Loire, est moins exposé aux tremblements de terre. Toutefois, plusieurs événements ces dernières années montrent que l’aléa n’est pas nul :
Date | Lieu | Magnitude |
---|---|---|
21 juin 2019 | Vihiers (49) | 4.3 |
12 février 2018 | Mouilleron-en-Pareds (85) | 4.2 |
31 janvier 2025 | Vendée | 3.0 |
3 avril 2025 | Givrand / L’Aiguillon-sur-Vie | 3.6 |
Selon le RéNaSS : « Même les régions à faible sismicité doivent être équipées de dispositifs d’alerte et de suivi »
L’accumulation de petits séismes peut signaler des ajustements tectoniques mineurs. Le réseau national de surveillance sismique, basé à l’EOST à Strasbourg, continue de surveiller en temps réel ces mouvements.
Un réveil utile pour la prévention en Pays de la Loire
Ce séisme a permis de rappeler plusieurs points essentiels :
- L’activité sismique, même modeste, existe en France métropolitaine
- Une réaction rapide des institutions scientifiques améliore la qualité des analyses
- La collecte de témoignages permet de mieux évaluer l’intensité ressentie et d’affiner les cartes d’aléas
« On vit dans une région calme, mais on sent que le sol peut nous surprendre n’importe quand »
Hélène M., habitante à Saint-Hilaire-de-Riez
Comme pour les inondations ou les tempêtes, la sensibilisation au risque sismique doit aussi faire partie des politiques locales. Cela commence par des gestes simples : sécuriser les objets lourds, connaître les bons réflexes et, surtout, rester informé.
Vers une culture du risque plus forte ?
Plateforme comme FranceSéisme.fr permettent désormais à tout citoyen de déclarer ce qu’il a ressenti. En quelques clics, votre témoignage peut aider les chercheurs à mieux modéliser les ondes sismiques, mais aussi à identifier des zones particulièrement sensibles.
Une initiative que je recommande : s’inscrire aux alertes locales. Cela m’a permis, dans une autre région, d’être informé en temps réel d’un risque lié à une réplique sismique. L’information sauve.
Avez-vous ressenti la secousse du 3 avril ? Partagez votre témoignage en commentaire.