Depuis le début des années 2000, l’île de Nantes s’est imposée comme un laboratoire urbain, illustrant les nouvelles approches de l’aménagement du territoire en milieu urbain. Chaque phase de ce projet colossal a été pensée pour réinventer les usages de cette île de 5 kilomètres de long au cœur de la métropole. À l’aube de 2025, un nouveau tournant se dessine, avec une ambition écologique affirmée.
L’île de Nantes : 20 ans de transformations
Une histoire marquée par des visions plurielles
- Alexandre Chemetoff (2000-2010) a posé les bases de la transformation en révélant les potentialités du territoire. Son travail a consisté à reconnecter l’île à son patrimoine industriel et à son environnement naturel.
- Marcel Smets et Anne-Mie Depuydt (2010-2016) ont introduit une dimension prospective en intégrant des projets structurants comme le futur CHU et en favorisant des mobilités douces.
- Jacqueline Osty et Claire Schorter (2017-2024), à travers leur groupement AJOA-LAQ, ont réinventé le paysage du sud-ouest de l’île avec des rues-jardins et une requalification des espaces publics.
Nantes Métropole et la Samoa ont confié l’aménagement du sud-ouest de l’île de Nantes au groupement piloté par les paysagistes de l’agence D’ici là. Ce projet ambitieux prévoit la création d’un nouveau quartier urbain, intégrant des logements et un vaste parc de 10 hectares, situé en bord de Loire.
Chaque période a ainsi marqué une étape importante dans l’évolution de l’île, entre renaturation, revalorisation du patrimoine et aménagements structurants.
Les défis de l’étape actuelle
L’approche actuelle, qui s’étendra jusqu’en 2024, met en avant des enjeux complexes. La densification urbaine doit coexister avec une forte volonté de renaturation. « Nous devons concilier urbanisation et espaces verts pour répondre aux défis climatiques », explique un urbaniste impliqué dans le projet.
Une bifurcation écologique pour 2025-2033
Une ambition écologique inédite
La prochaine phase, prévue pour 2025, promet de franchir un cap en termes de durabilité. La notion de bifurcation écologique sera au cœur des réflexions. Selon le site de la Samoa, maître d’ouvrage du projet, cette phase visera à :
- Renaturer massivement des espaces bétonnés, avec une augmentation des zones de pleine terre.
- Adopter des techniques de construction bas carbone, répondant aux objectifs de neutralité climatique.
Les futurs maîtres d’œuvre auront la responsabilité de conjuguer architecture, paysage et écologie pour inventer de nouveaux usages.
Des équipes de concepteurs en lice
Pour cette quatrième étape, quatre groupements ont été présélectionnés. Chacun devra proposer une vision novatrice, intégrant des éléments comme :
- La gestion durable des eaux de pluie.
- La création de corridors écologiques favorisant la biodiversité.
- La mise en place de quartiers résilients face aux aléas climatiques.
Selon Traits Urbains, cette compétition incarne une quête d’excellence en urbanisme et paysagisme.
Impact et perspectives pour les habitants
Repenser les usages urbains
La transformation de l’île a des conséquences directes sur les habitants. L’arrivée de nouveaux espaces verts et la réduction des îlots de chaleur transformeront la qualité de vie. Un riverain témoigne :
« Depuis les premières phases, nous avons vu le quartier s’ouvrir à de nouvelles activités. Les espaces publics invitent à se réapproprier la ville. »
Un laboratoire pour l’urbanisme de demain
L’île de Nantes devient un modèle de transition écologique. Ce projet fait écho à d’autres initiatives, comme celle de l’étoile verte, visant à faire de Nantes une métropole-jardin. Selon la Samoa, « les solutions testées ici serviront d’exemple pour d’autres territoires urbains confrontés aux défis climatiques ».
Le futur de l’île : innovations et opportunités
À travers cette transformation, l’île de Nantes montre comment une métropole peut devenir plus durable. Les habitants et les experts attendent avec impatience les résultats du concours de maîtrise d’œuvre, espérant voir émerger un projet ambitieux, à la hauteur des enjeux climatiques et sociaux.
Pensez-vous que ce projet servira de modèle pour d’autres villes ? Donnez votre avis en commentaire !