Depuis le début de l’année en cours, 370 dépôts de bilan ont été enregistrés, totalisant un millier de salariés. Ces entreprises sont situées à Nantes, Ancenis-Saint-Géron ou Châteaubriant.
Les chiffres du tribunal de commerce sont scrutés comme le lait sur le feu. C’est un indicateur des tendances économiques.
L’augmentation des faillites
Comme le craignaient les juges du Covid, les taux de faillite ont augmenté depuis le début.
Si l’on compare le premier semestre 2020 au premier semestre 2022, on constate une augmentation de 48 %. Et si l’on compare avec 2019, cette augmentation est de 35 %. L’augmentation mérite d’être pesée, car 2019 a été une année exceptionnelle d’un point de vue économique, et au cours des quatre dernières années, le nombre d’entreprises présentes a également augmenté.
Le tribunal s’attendait à une augmentation des demandes de faillite, mais les aides accordées par le gouvernement dans le cadre de Covid ont maintenu les entreprises artificiellement en vie.
Construire et restaurer la première ligne
Les secteurs les plus touchés sont ceux que les juges du tribunal connaissent le mieux, à savoir la restauration et le bâtiment.
Coût de l’énergie, des matières premières, problèmes de recrutement… C’est surtout le bâtiment qui est confronté à des défis. Les prestataires de services à la personne sont de plus en plus nombreux à faire défaut.
Ces procédures collectives concernent 1 200 salariés depuis le 1er janvier.
Prévenir plutôt que subir
Le président a retrouvé le sourire. Quand ils ont le nez dans le guidon, les patrons frappent souvent à la porte du tribunal.
La conciliation est une mesure qui permet d’éviter les pots cassés. On lui a dit de donner trois fois plus. Il y a des solutions à trouver si l’on réunit toutes les parties concernées : le chef d’entreprise, la banque et le fournisseur.
Les chances d’échapper à la dette après un redressement judiciaire sont faibles. Nous rencontrons notamment des entreprises qui ont des difficultés à rembourser les emprunts garantis par l’Etat souscrits lors de la Covid.
Un président en devenir
Il cessera de porter des gants en janvier. Loic Belleil avait pris ses fonctions de juge au tribunal en 2019 après avoir passé l’essentiel de sa carrière dans le secteur bancaire.