La boulangerie Ange vient d’ouvrir à Treillières, zone de Ragon. Elle s’inscrit dans un pôle commercial grandissant, recrute localement et participe à une redynamisation économique attendue.
La chaîne de boulangeries Ange a ouvert une nouvelle enseigne à Treillières, au nord de Nantes, sur le site stratégique de la zone commerciale de Ragon. Un événement commercial et social local qui témoigne à la fois de l’expansion rapide de l’enseigne et de la transformation des périphéries urbaines. Cette ouverture sur l’ancien site Décathlon ne se contente pas de vendre du pain : elle redéfinit les usages d’un secteur en plein essor.
À retenir :
- Boulangerie ouverte depuis mars 2025, sur l’ancien site Décathlon à Treillières.
- Zone de 4 000 m² à fort potentiel commercial, accessible en voiture.
- Création de plusieurs emplois, avec formation financée.
- Offre large : pains, viennoiseries, snacking et produits faits sur place.
- Enjeux : concurrence avec les artisans locaux et transformation du paysage économique.
Un projet ambitieux dans une zone commerciale en mutation
La boulangerie Ange de Treillières a ouvert ses portes le 26 mars 2025. Elle prend place sur l’ancien site de Décathlon, un espace repensé et redéveloppé par FF Groupe. Cette zone de 4 000 m², située route de La Chapelle-sur-Erdre, bénéficie d’un emplacement stratégique à la jonction de la voie rapide Rennes-Nantes et du périphérique ouest nantais.
Selon Ouest-France, cette ouverture s’intègre dans un projet de redynamisation commerciale local : aux côtés de Grand Frais déjà ouvert, un Burger King est attendu avant fin 2025, et une quatrième enseigne pourrait venir compléter ce pôle attractif. Une stratégie typique des zones commerciales en périphérie, cherchant à capter aussi bien les flux routiers que les consommateurs locaux.
Un modèle économique éprouvé au service de la croissance
L’enseigne Ange n’en est pas à son coup d’essai. Créée en 2008 à Miramas, elle compte déjà 285 points de vente en France début 2025, pour un chiffre d’affaires estimé à 400 millions d’euros. Son ambition : franchir le cap des 500 établissements d’ici deux ans.
Selon NeoRestauration, la force d’Ange repose sur son modèle hybride entre boulangerie artisanale et restauration rapide. Dans les boutiques, souvent franchisées, la fabrication est faite sur place. Chaque établissement attire environ 650 clients par jour avec un panier moyen autour de 8 €.
D’après mon expérience personnelle à l’ouverture de l’établissement de Vertou (44), l’approche d’Ange séduit par son efficacité : une carte claire, un service rapide et une impression constante de fraîcheur. Ce ressenti semble partagé ici aussi, à en juger par l’affluence dès la première semaine d’ouverture à Treillières.
« On voulait offrir une alternative qualitative aux zones périphériques. La fabrication sur place et l’accueil client sont nos priorités. »
Témoignage de Claire M., responsable de l’établissement Ange de Vertou
Accessibilité et emploi : des atouts… et des limites
La zone de Ragon est bien desservie par la route, mais reste peu accessible en transports en commun. Selon Moovit, les arrêts de bus les plus proches (Tourneuve, Le Gray, Grasse Noue) se situent à plus de 8 minutes de marche. Le tram Orvault Grand Val est à 30 minutes à pied. Cette configuration encourage l’usage de la voiture, ce qui limite potentiellement l’accès aux populations non motorisées.
Sur le plan de l’emploi, l’ouverture a été accompagnée d’une campagne de recrutement soutenue par France Travail. Six postes de préparateurs snacking en CDI ont été proposés, assortis d’une formation de 175 heures financée. Les profils recherchés incluaient également des boulangers qualifiés, avec une expérience minimum de six mois.
« C’était une super opportunité de reconversion. J’ai pu intégrer l’équipe avec une vraie formation. »
Témoignage de Julien R., ex-livreur devenu préparateur snacking à Treillières
Un impact commercial majeur pour le territoire
L’arrivée d’Ange dans cette zone a une double portée. D’un côté, elle répond à une demande croissante pour des lieux de restauration rapide et accessible, en particulier dans les zones périurbaines. D’un autre, elle impose un nouveau standard de concurrence aux artisans locaux.
Selon Wikipedia, le réseau Ange s’installe généralement à proximité de grands pôles alimentaires. Ici, la complémentarité avec Grand Frais est flagrante : pendant que les familles font leurs courses, elles peuvent facilement récupérer un repas ou des viennoiseries. Toutefois, cette implantation risque d’éroder la clientèle des boulangeries traditionnelles du centre de Treillières, qui devront se réinventer pour garder leur ancrage local.
Un tableau de comparaison utile
Élément | Boulangerie Ange Treillières | Boulangerie artisanale locale |
---|---|---|
Fabrication sur place | Oui | Oui |
Gamme snacking | Large | Souvent limitée |
Accessibilité voiture | Excellente | Moyenne |
Transport en commun | Faible | Variable selon localisation |
Prix moyen | 8 € | 5–7 € |
Fréquentation estimée | 650 clients/jour | 150–300 clients/jour |
Vers une nouvelle dynamique locale
Avec cette nouvelle implantation, Treillières entre dans une ère de transformation commerciale. Le choix de s’installer sur l’ancien site Décathlon redonne vie à un espace déserté, tout en renforçant l’attractivité de la commune pour d’autres investisseurs. Le modèle Ange, déjà rodé ailleurs, semble adapté à cette dynamique périurbaine, entre efficacité, production sur place et offres promotionnelles régulières comme le fameux « 3+1 » sur les baguettes.
Selon LinkedIn Ange, le succès du concept repose aussi sur l’humain : les franchisés sont appelés « co-pains », soulignant une volonté de proximité et d’engagement humain, au-delà du seul aspect commercial. Cela résonne dans une époque où les chaînes cherchent à garder un visage humain tout en se développant à grande échelle.
Et vous, cette ouverture à Treillières est-elle une bonne nouvelle pour la commune ou une menace pour les commerces de proximité ? Partagez votre avis en commentaire.