Le Vendée Globe 2024 continue de nous offrir son lot de rebondissements et de défis extrêmes. Arnaud Boissières, skipper expérimenté de La Mie Câline, a subi un démâtage le jeudi 30 janvier 2025 alors qu’il naviguait à environ 2 500 milles nautiques de l’arrivée. Un coup dur qui aurait pu signer la fin de sa course, mais « Cali » semble déterminé à poursuivre l’aventure, explorant des solutions pour rallier les Sables-d’Olonne. Parmi ces options, une navigation vers les Antilles est évoquée.
Ce choix tactique pourrait lui permettre de rejoindre un point de réparation tout en restant en course.
Un démâtage brutal en Atlantique Nord
L’accident est survenu à la latitude du Cap-Vert, en pleine remontée de l’Atlantique. Arnaud Boissières occupait alors la 27e place du classement. Le skipper a rapidement sécurisé son bateau, évitant un naufrage immédiat. Après inspection, les dégâts sont considérables :
- Six chandeliers cassés
- Un balcon avant plié à 90 degrés
- Six mètres de mât perdus
Face à ce désastre mécanique, Boissières a d’abord annoncé son abandon, avant de reconsidérer cette décision. Sa ténacité et son expérience en haute mer lui permettent aujourd’hui d’étudier toutes les solutions avec son équipe technique.
« C’est une situation difficile, mais je ne veux pas abandonner sans avoir tout essayé. On travaille sur plusieurs options pour continuer cette aventure. » — Arnaud Boissières
Une voile de secours comme plan B
Fort heureusement, Boissières fait partie des 22 skippers ayant embarqué une Libertykite, une voile de secours innovante développée par Yves Parlier. Cette voile pourrait lui permettre de remettre son bateau en état de marche minimal et d’atteindre un port sûr ou même, pourquoi pas, de poursuivre la course en mode dégradé.
Cette alternative est toutefois semée d’embûches : naviguer avec une Libertykite nécessite un gréement de fortune solide et des conditions météorologiques favorables. Arnaud et son équipe doivent maintenant évaluer les risques et ajuster leur stratégie.
Une route vers les Antilles : décision pragmatique ?
Si Boissières choisit de poursuivre vers les Antilles, cela pourrait être une solution judicieuse pour plusieurs raisons :
- Profiter des alizés : Les vents constants de cette zone faciliteraient sa navigation avec une voile de fortune.
- Rejoindre un port sûr : Il pourrait effectuer des réparations à moindre coût et sans assistance immédiate.
- Éviter les conditions plus rudes du nord de l’Atlantique en février.
Même si cela pourrait le ralentir encore davantage, ce choix lui donnerait une opportunité de terminer la course dans des conditions plus maîtrisées.
Un marin qui refuse d’abandonner
Arnaud Boissières n’en est pas à son premier défi extrême. Depuis son premier Vendée Globe en 2008, il est devenu le seul skipper à avoir terminé quatre éditions consécutives. Ce record personnel démontre sa résilience et sa capacité à surmonter les imprévus.
Malgré ce revers, son état d’esprit reste exemplaire. Soutenu par son équipe et de nombreux fans, « Cali » est déterminé à se battre jusqu’au bout.
« Arnaud a toujours su faire preuve d’une incroyable résilience. S’il y a une possibilité de terminer, il la trouvera. » — Un membre de son équipe technique
Les prochaines heures seront cruciales pour la suite de son aventure. L’équipage à terre continue d’évaluer la faisabilité d’un gréement de fortune tandis que Boissières teste les solutions possibles à bord.
Quel que soit son choix final, son combat force l’admiration et rappelle l’essence même du Vendée Globe : une course où la ténacité et l’ingéniosité sont aussi importantes que la vitesse.
📢 Et vous, pensez-vous qu’Arnaud Boissières arrivera à rallier les Sables-d’Olonne ? Devrait-il poursuivre vers les Antilles ? Partagez votre avis en commentaire !
…..Votre courage dans les épreuves de mer…est comme le roseau….qui plie mais…ne rompt pas… vous êtes des géants plus grand ….que l’Océan lui-même…