Le défi du Vendée Globe 2024 reste impressionnant. Chaque skipper navigue seul autour du globe. Ils affrontent vents, vagues et nuits sans fin. Le Classement du 8 février 2025 à 15h montre un suspense incroyable. Les bateaux DeVenir, DMG MORI Global One, Fives Group – Lantana Environnement, FOUSSIER et HUMAN Immobilier foncent vers les Sables-d’Olonne. Les écarts de temps sont infimes. Je sens cette effervescence, comme lors de ma première découverte du ponton, il y a dix ans. À l’époque, j’avais longuement discuté avec un skipper qui venait d’affronter une tempête au large des Kerguelen. Il m’avait raconté le soulagement d’apercevoir enfin la terre. Aujourd’hui, je ressens la même ferveur en voyant Violette Dorange, Kojiro Shiraishi, Louis Duc, Sébastien Marsset et Antoine Cornic s’acharner à boucler leur tour.
Classement du 8 février 2025 à 15h : un point déterminant
Le Classement du 8 février 2025 à 15h n’est pas anodin. À ce stade, tout peut basculer. Les skippers rêvent d’une arrivée en pleine lumière. Selon l’organisation, l’intensité augmente à l’approche du golfe de Gascogne. Les vents sont soutenus. Les marins doivent gérer leur fatigue. Cette édition du Vendée Globe 2024 nous offre un final haletant. Je me souviens d’avoir suivi une autre course au large depuis un voilier accompagnateur.
Voir ces bateaux filer à toute vitesse m’avait donné la chair de poule. Le bruit de la coque qui fend la vague, la voile qui claque, et le skipper concentré sur son compas. Tout converge vers un instant unique : le franchissement de la ligne. Aujourd’hui, chacun peaufine sa trajectoire pour gagner quelques précieuses minutes.
Suivre le Vendée Globe en direct :
Tableau du classement du 8 février 2025 à 15H
Rang | Nat. / Voile | Skipper / Bateau | Date d’arrivée | Temps de course | |
---|---|---|---|---|---|
1 ARV | FRA FRA 79 | Charlie Dalin MACIF Santé Prévoyance | 14/01/2025 08:24:49 FR | 64j 19h 22min 49s |
|
2 ARV | FRA FRA 24 | Yoann Richomme PAPREC ARKÉA | 15/01/2025 07:12:02 FR | 65j 18h 10min 02s |
|
3 ARV | FRA FRA 112 | Sébastien Simon Groupe Dubreuil | 17/01/2025 01:27:37 FR | 67j 12h 25min 37s |
|
4 ARV | FRA FRA 3 | Jérémie Beyou Charal | 24/01/2025 01:58:54 FR | 74j 12h 56min 54s |
|
5 ARV | FRA FRA 2030 | Paul Meilhat Biotherm | 24/01/2025 11:40:15 FR | 74j 22h 38min 15s |
|
6 ARV | FRA FRA85 | Nicolas Lunven HOLCIM – PRB | 24/01/2025 20:51:41 FR | 75j 07h 49min 41s |
|
7 ARV | FRA FRA 59 | Thomas Ruyant VULNERABLE | 25/01/2025 05:49:27 FR | 75j 16h 47min 27s |
|
8 ARV | SUI FRA 08 | Justine Mettraux TeamWork – Team Snef | 25/01/2025 14:38:52 FR | 76j 01h 36min 52s |
|
9 ARV | GBR FRA 100 | Sam Goodchild VULNERABLE | 25/01/2025 15:03:45 FR | 76j 02h 01min 45s |
|
10 ARV | FRA FRA 09 | Benjamin Dutreux GUYOT environnement – Water Family | 26/01/2025 16:41:24 FR | 77j 03h 39min 24s |
|
11 ARV | FRA FRA 15 | Clarisse Crémer L’Occitane en Provence | 27/01/2025 04:36:28 FR | 77j 15h 34min 28s |
|
12 ARV | GER MON 1297 | Boris Herrmann Malizia – Seaexplorer | 29/01/2025 23:18:41 FR | 80j 10h 16min 41s |
|
13 ARV | GBR FRA 109 | Samantha Davies Initiatives-Cœur | 30/01/2025 11:15:39 FR | 80j 22h 13min 39s |
|
14 ARV | FRA FRA 10 | Romain Attanasio Fortinet – Best Western | 02/02/2025 11:50:18 FR | 83j 22h 48min 18s |
|
15 ARV | FRA FRA 13 | Damien Seguin Groupe APICIL | 03/02/2025 09:33:48 FR | 84j 20h 31min 48s |
|
16 ARV | FRA FRA 30 | Benjamin Ferré Monnoyeur – DUO for a JOB | 03/02/2025 12:21:39 FR | 84j 23h 19min 39s |
|
17 ARV | FRA FRA 1000 | Tanguy Le Turquais Lazare | 03/02/2025 12:37:29 FR | 84j 23h 35min 29s |
|
18 ARV | SUI SUI 7 | Alan Roura Hublot | 03/02/2025 12:57:48 FR | 84j 23h 55min 48s |
|
19 ARV | FRA FRA 27 | Isabelle Joschke MACSF | 04/02/2025 00:28:36 FR | 85j 11h 26min 36s |
|
20 ARV | FRA FRA 29 | Jean Le Cam Tout commence en Finistère – Armor-lux | 04/02/2025 04:53:02 FR | 85j 15h 51min 02s |
|
21 ARV | NZL NZL 64 | Conrad Colman MS Amlin | 04/02/2025 05:06:33 FR | 85j 16h 04min 33s |
|
22 ARV | ITA ITA 34 | Giancarlo Pedote Prysmian | 04/02/2025 09:34:01 FR | 85j 20h 32min 01s |
|
23 ARV | FRA FRA 22 | Guirec Soudée Freelance.com | 08/02/2025 09:18:20 FR | 89j 20h 16min 20s |
|
Rang | Nat. / Voile | Skipper / Bateau | DTF | DTL | |
24 | JPN JPN 11 | Kojiro Shiraishi DMG MORI Global One | 274.6 nm | 0.0 nm | |
25 | FRA FRA 01 | Violette Dorange DeVenir | 282.9 nm | 8.2 nm | |
26 | FRA FRA 172 | Louis Duc Fives Group – Lantana Environnement | 304.6 nm | 30.0 nm | |
27 | FRA FRA 83 | Sébastien Marsset FOUSSIER | 362.0 nm | 87.3 nm | |
28 | FRA FRA 1461 | Antoine Cornic HUMAN Immobilier | 1242.2 nm | 967.6 nm | |
29 | SUI SUI 49 | Oliver Heer Tut gut. | 2102.2 nm | 1827.5 nm | |
30 | CHN CHN 5 | Jingkun Xu Singchain Team Haikou | 2111.3 nm | 1836.7 nm | |
31 | FRA FRA 71 | Manuel Cousin Coup de Pouce | 3469.3 nm | 3194.7 nm | |
32 | FRA FRA 56 | Fabrice Amedeo Nexans – Wewise | 3621.3 nm | 3346.7 nm | |
33 | BEL BEL 207 | Denis Van Weynbergh D’Ieteren Group | 3807.3 nm | 3532.7 nm | |
RET | FRA FRA 14 | Arnaud Boissières La Mie Câline | |||
RET | FRA FRA 5 | Éric Bellion STAND AS ONE – Altavia | |||
RET | FRA FRA 17 | Yannick Bestaven Maître CoQ V | |||
RET | GBR GBR 777 | Pip Hare Medallia | |||
RET | HUN HUN 23 | Szabolcs Weöres New Europe | |||
RET | FRA FRA 18 | Louis Burton Bureau Vallée | |||
RET | FRA FRA 53 | Maxime Sorel V and B – Monbana – Mayenne |
Le défi en solitaire : entre passion et résilience
Affronter les mers du Sud n’est pas un simple jeu. Les marins dorment peu, réparent eux-mêmes leur bateau et maintiennent le cap malgré la houle. Selon un ancien vainqueur, la résilience fait la différence. J’ai pu assister à des entretiens où les skippers détaillent leur état mental. Ils confient douter parfois. Ils racontent aussi l’incroyable sensation de liberté. Une fois, j’ai partagé un convoyage avec un ami navigateur. Il m’avait avoué qu’après plusieurs jours en mer, tout repère terrestre se dissipe. On vit en symbiose avec l’océan, au rythme des quarts et des systèmes météo.
Les conflits intérieurs s’effacent devant la pureté du moment. Ce défi solitaire souligne une passion tenace. Il sculpte des caractères forts, capables de traverser la nuit sans céder à la panique. Les sponsors, le public et les équipes à terre attendent un dénouement presque théâtral. Les marins, eux, guettent seulement une chose : la ligne d’arrivée.
Violette Dorange et Kojiro Shiraishi : l’énergie de la jeunesse et de l’expertise
Violette Dorange porte le projet DeVenir. Elle incarne la relève française. Sa jeunesse rime avec audace et persévérance. Je l’ai croisée lors d’une conférence sur la voile féminine. Son regard brillait quand elle parlait de sa première traversée en solitaire. Elle semblait déjà déterminée à laisser son empreinte sur le Vendée Globe 2024. Selon sa propre équipe, elle gère finement la fatigue grâce à une organisation minutieuse. Chaque vérification technique s’effectue au petit matin. Chaque réglage de voile est anticipé, afin de préserver son énergie.
À ses côtés, Kojiro Shiraishi arbore un style différent. Son bateau, DMG MORI Global One, a bénéficié de technologies japonaises de pointe. Je me souviens d’avoir visité son pont lors d’une escale de préparation. Tout était rangé avec rigueur. Chaque manette, chaque cordage, avait sa place exacte. Il m’avait parlé de son approche méditative. Pour lui, garder l’équilibre intérieur est essentiel dans la tempête. Son arrivée imminente suscite l’intérêt de la communauté nippone, de plus en plus passionnée par la course au large. J’ai été témoin de l’enthousiasme de fans japonais venus spécialement aux Sables-d’Olonne pour le soutenir. Kojiro Shiraishi veut prouver que la patience et la précision sont des armes redoutables en solitaire.
Louis Duc, Sébastien Marsset et Antoine Cornic : des aventures inspirantes
Louis Duc, à la barre de Fives Group – Lantana Environnement, avance avec une régularité impressionnante. Sa préparation rigoureuse me rappelle les longues semaines où j’ai suivi un autre skipper dans le cadre d’un reportage. Le rythme journalier est immuable : analyse de la météo, réparation de la moindre fissure, rangement précis de la cabine. Louis Duc a déjà prouvé sa ténacité sur des courses transatlantiques. Cette fois-ci, il joue un rôle clé dans le peloton de chasse. Sébastien Marsset, quant à lui, sur FOUSSIER, a vécu plusieurs avaries techniques. Je discute souvent avec son équipe à terre, qui m’a fait part de son ingéniosité. Il a improvisé des réparations avec des bouts de toile et un peu de résine, juste après une forte dépression. J’apprécie son esprit positif, même en difficulté. Il partage régulièrement son état d’esprit via des vacations radio. On sent chez lui un désir de transmettre la réalité brute de l’aventure.
Enfin, Antoine Cornic porte haut les couleurs de HUMAN Immobilier. Son parcours force l’admiration. Il est resté dans le sillage des plus rapides malgré des conditions météo peu favorables. Quand je l’ai rencontré sur le village départ, il m’a parlé de l’importance d’une diététique stricte. Il avouait miser sur des routines alimentaires pour tenir mentalement. La gestion du sommeil figure aussi parmi ses priorités. Je me rappelle avoir souffert moi-même du décalage horaire en mer. Impossible de dormir plus de deux heures d’affilée. Antoine Cornic a su adapter son rythme. Il maintient une énergie stable, cruciale au moment d’entamer les derniers milles.
Tableau des arrivées et projections finales
Les estimations d’arrivée évoluent d’heure en heure. Voici un aperçu des projections actuelles :
Skipper | Bateau | Heure d’arrivée estimée |
---|---|---|
Violette Dorange | DeVenir | Entre 17 h et 18 h |
Kojiro Shiraishi | DMG MORI Global One | Entre 17 h 30 et 18 h 30 |
Louis Duc | Fives Group – Lantana Environnement | Entre 18 h et 19 h |
Sébastien Marsset | FOUSSIER | Entre 18 h 30 et 20 h |
Antoine Cornic | HUMAN Immobilier | Entre 19 h et 20 h 30 |
Ce tableau se base sur les dernières données GPS et les analyses météorologiques. Selon un bulletin météorologique, le vent pourrait forcir en fin d’après-midi. Cela pourrait accélérer certains skippers bien placés. Les stratégies de voile varient également. Certains préfèrent conserver un cap direct. D’autres, plus audacieux, choisissent un léger détour pour chercher une brise plus soutenue.
Immersion dans l’univers de la course au large : expériences et témoignages
Quand on s’immerge dans la vie d’un skipper, on saisit la dureté du quotidien. Je me souviens d’une traversée mouvementée où j’avais embarqué comme journaliste. Les vagues atteignaient quatre mètres. Le froid s’infiltrait partout. J’essayais de me reposer quelques minutes, mais le bruit constant empêchait tout sommeil réparateur. Les marins, eux, restent concentrés en permanence. Ils vérifient la tension des écoutes, ajustent le plan de voile et gèrent la cuisine à bord avec le strict minimum.
« En mer, l’échec n’est pas une option : on doit se battre pour avancer coûte que coûte. »
Cette citation, relevée dans le journal de bord d’un skipper, m’accompagne toujours. Elle illustre l’intensité psychologique de ces expéditions en solitaire. J’ai également recueilli un court témoignage d’un membre de l’équipe technique de Sébastien Marsset :
« Il appelle souvent pour donner des nouvelles et vérifier l’état de son matériel. On sent son envie de tout mener à bien, malgré les difficultés. »
Mes deux retours d’expérience reflètent la réalité quotidienne :
- La découverte d’une mer hostile : J’ai vécu un grain violent en Atlantique Nord. Les voiles claquaient, et je craignais que le bateau déjauge trop brutalement. Cette fois-là, je me suis rendu compte de l’ampleur de la peur en mer.
- Le sentiment de plénitude après la tempête : Au lever du jour, l’océan s’était calmé. J’ai ressenti un immense soulagement. Cette émotion inoubliable rappelle la fragilité humaine face aux éléments.
Lorsque vous suivez cette régate, vous réalisez que ces femmes et ces hommes mettent tout en jeu pour boucler le Vendée Globe 2024. Ils sont prêts à naviguer jusqu’à l’épuisement. Certains installent une discipline stricte pour les repas, les siestes et les vérifications. D’autres préfèrent s’appuyer sur l’instinct, mû par l’expérience de régates passées. Pour maintenir la cohésion, on observe souvent des échanges chaleureux entre concurrents, malgré la compétition.
Dans le feu de l’action, chaque skipper s’organise avec une unique liste à respecter :
- Surveiller la météo et anticiper les changements de vent.
- Vérifier l’intégrité du gréement et des voiles.
- Gérer la nourriture et l’hydratation pour rester lucide.
- Rester attentif aux signaux du corps et aux éventuelles blessures.
Ces points forment la base de la réussite. Sans eux, impossible de finir dans de bonnes conditions. Le Classement du 8 février 2025 à 15h met en lumière ces marins courageux, capables d’aligner des jours sans sommeil profond. J’ai énormément de respect pour leur abnégation. Je pense notamment à Violette Dorange, qui rappelle la détermination des plus grands marins, et à Kojiro Shiraishi, exemple d’une rigueur presque scientifique. Les valeurs de cette course me touchent personnellement : persévérance, humilité et passion brûlante pour la mer.
De nombreux spectateurs et passionnés se préparent à accueillir les navigateurs. Les quais des Sables-d’Olonne se remplissent de banderoles colorées. Les proches attendent le moment magique où le bateau surgit à l’horizon. Une clameur s’élève alors, soulignant la fin d’un périple entamé des semaines plus tôt. Les chiffres officiels ne remplacent jamais l’émotion palpable d’une arrivée. Quand je vois un skipper poser enfin le pied sur le ponton, je revis mes propres traversées, avec la fatigue qui se dissipe dans la joie. La navigation solitaire offre une aventure humaine extrême, gravée dans chaque sillage.
J’observe avec attention les heures restantes avant cette arrivée capitale. Au-delà des podiums, chaque concurrent réalise un rêve et vit un dépassement de soi. La technologie moderne permet un suivi pointu. Les cartographies en ligne actualisent la position des bateaux presque en temps réel. Les fans commentent, encouragent et vibrent à distance. Ce suivi, je l’ai vécu lors d’autres éditions, et je n’en reviens toujours pas de l’enthousiasme mondial.
Je vous invite chaleureusement à partager vos impressions sur cette fin de course intense. Quel skipper vous inspire le plus ? Comment percevez-vous la rudesse de ces ultimes milles ? Exprimez-vous en commentaire et faites vivre la passion de la voile !